Utilisation du cannabis par les Sportifs : Pression des Américains sur l’Agence mondiale antidopage





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Une vue du péage de Grand-Bassam



 

De plus en plus, le nombre d’athlètes américains utilisant le cannabis augmente. Depuis la suspension de la sprinteuse américaine Sha'Carri Richardson avant les Jeux Olympiques de Tokyo, l’Agence américaine antidopage (USADA) essaie de faire pression sur l’Agence mondiale antidopage (AMA), pour une reforme concernant la légalisation du cannabis (THC).

En effet, l'Agence mondiale antidopage annoncé qu’elle va revoir son interdiction du cannabis, dans ce qu’elle dit être une réponse aux « demandes d'un certain nombre d'acteurs » de l'athlétisme international. Mais on ne sait pas quand, ni si, un changement de la politique controversée pourrait entrer en vigueur. Le cannabis restera interdit pour la saison sportive 2022. Cette annonce de l’agence est survenue après que l'interdiction du cannabis par l'AMA a empêché la sprinteuse américaine Sha'Carri Richardson de participer aux Jeux olympiques de Tokyo, malgré sa victoire au 100 mètres aux essais olympiques américains. Le comité exécutif de l'AMA a approuvé un plan visant à organiser « un examen scientifique du statut du cannabis » qui devrait débuter cette année 2022. Pour l’heure, le cannabis demeure sur la liste de substances interdites par l’AMA.

Sur la question des positifs au THC et l'annonce de la sanction de Sha'Carri Richardson, le président de l’USADA, Travis Tygart fait remarquer que le gouvernement américain continuera de parler au nom des athlètes. « … Nous sommes finalement liés par les règles de l'AMA. Cela est vrai même dans des cas tristes et difficiles comme celui-ci, où nous pourrions adopter une approche différente si le choix nous appartenait », a-t-il souligné après l'annonce de la sanction de Sha'Carri Richardson. Le patron de l’Agence antidopage américain a révélé que dans leur programme UFC, qui n'est pas lié par le Code mondial antidopage, l’USADA traite différemment les positifs au THC. « Il est testé, mais n'est pas considéré comme une infraction passible de sanctions, sauf en cas d'intention d'utilisation pour l'amélioration des performances, ce qui pourrait bien sûr compromettre la santé et la sécurité des athlètes… », a-t-il précisé, avant d’ajouter : « … Espérons que ce cas puisse être utilisé comme exemple des raisons pour lesquelles il est temps de réexaminer la question… ». Cela explique donc pourquoi les Américains manœuvrent pour amener l’Agence mondiale antidopage à retirer le cannabis de sa liste de substances interdites.

De nombreux observateurs estime que l’AMA est moins rigoureuse quand-il s’agit de sanctionner les athlètes américains qui écopent de sanction minimale contrairement aux autres qui prennent le maximum. Comme Sha'Carri Richardson deux autres cas, ceux des athlètes, Tate Jackson (natation) et Kahmari Montgomery (athlétisme), testés positifs au THC, ont été résolus exactement de la même manière, avec une sanction et une disqualification minimale d'un mois.

Dans le cas du gardien ivoirien Sylvain Gbohouo, suspendu pour 18 mois après avoir été testé positif à la trimétazidine, l'Agence mondiale antidopage a recommandé une suspension de quatre ans, mais la commission disciplinaire de la FIFA a estimé qu'il avait consommé « involontairement » la substance interdite, réduisant ainsi la sanction à 18 mois à compter du 23 décembre 2021.

Si le cannabis est légalisé cela va susciter de nombreuses questions sur l’indépendnace de l’AMA déjà décriée. La légalisation du cannabis aura des conséquences importantes sur divers aspects du système sportif, de la politique antidopage à la gestion des risques organisationnels en passant par la sécurité, le bien-être des athlètes... Est-ce que le milieu antidopage devrait faire preuve de plus de tolérance face à la question ?

Dans certains pays, le cannabis, c’est la peine de mort. L’Agence mondiale antidopage doit composer avec les différentes contingences politiques quant à l’inclusion ou à l’exclusion de certains produits sur sa liste. Tant qu’il n’y a pas de consensus mondial sur les cannabinoïdes, il ne doit pas avoir d’exception.

 

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