Soirée littéraire ‘’A lire et à boire''/ Des écrivains souhaitent la pérennisation de l’événement





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Inciter les ivoiriens à retrouver le goût de la lecture tout en faisant la promotion des écrivains ivoiriens, tel est le souhait de Flora Niagne, promotrice de la soirée ‘’ À lire et à boire ‘’, une soirée de dégustation littéraire initiée en 2016 permettant aux écrivains de partager leurs différentes œuvres avec des lecteurs autour d’une coupe de vin.  Les deux ans d’aventure de ‘’A lire et à boire’’ ont été célébrés ce samedi 15 décembre 2018 à l’hôtel Azalai de Marcory en présence de plusieurs écrivains, promoteurs culturels, slameurs, éditeurs, journalistes et  bien d’autres. 

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La Promotrice de l’événement a donc exprimé sa satisfaction pour le bon déroulement de cette activité. "Apres deux ans, je pense que nous avons beaucoup progressé parce que nous avons commencé avec 5 invités pour la première soirée et aujourd’hui nous sommes entre 50 et 60 personnes par soirée. Je pense que c’est une grosse victoire", s'est réjouie Flora   Niagne tout en lançant un message aux écrivains ivoiriens. "Il faudrait qu’ils sachent que la littérature nourrit son homme. Il faut savoir communiquer, savoir vendre. Qu’ils soient aussi des commerciaux de leurs œuvres, qu’ils n’attentent pas seulement le ministère ou les maisons d’éditions. -A lire à boire- est donc une plateforme idéale pour eux, a-t-elle ajouté.

Plusieurs écrivains et littéraires présents à cette soirée anniversaire, souhaitant la pérennisation de cet événement, ont demandé aux acteurs culturels de soutenir cette jeune promotrice. 

Assita Sidibé, écrivain 

Je pense que c’est une réussite, seulement, il est dommage qu’il y ait si peu de personnes. Normalement, pour une soirée de ce type, la salle devrait être comble. J’ai l’impression que les écrivains et les éditeurs ne participent pas vraiment à la vie du livre. Parce que cette dame, Flora Niagne, fait énormément pour le livre en Côte d’Ivoire. Ne serait-ce que pour lui dire merci, 70 % des écrivains devraient l’honorer de leur présence. Il faudrait que les acteurs du livre, chacun à son niveau, s’investissent davantage pour pérenniser ce genre d’événement. On ne peut pas demander aux gens de faire tout pour nous, alors que nous-mêmes, ne faisons rien ‘’
 

Pierre Cédric Bilé, Slameur 

"A lire et à boire" est un rendez-vous qui est bienvenu, parce que nous constatons que les ivoiriens ont laissé la littérature pour le bruit, la boisson, les nights club… C’est vraiment intéressant de se retrouver autour d’une coupe de vin avec un livre en main. Donc, le fait de réconcilier ces deux plaisirs, c’est vraiment très bien pensé. L’idée est bonne et comme en toute chose, il faut toujours chercher à améliorer, je pense qu’on devrait rajouter plusieurs genres littéraires. Nous avons vu des romans, des recueils de nouvelles, pourquoi ne pas ajouter des épopées, des contes, des choses en relation avec le terroir, cela permettrait d’africaniser l’événement.  

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Hilaire Kobena, écrivain 

Il est heureux que ce genre d’activité littéraire ait lieu dans notre pays parce que nous n’en n’avons pas beaucoup. En tant que promoteur culturel, je sais qu’il est très difficile d’organiser ce genre d’activité. C’est pratiquement de la passion. Je dirai même de l’altruisme parce qu’on donne tout et on reçoit peu. Je salue donc cette initiative. Je demande donc à tous les mécènes culturels, tous ceux qui interviennent dans le domaine culturel de vraiment venir en aide à cette jeune fille, qui n’est ni écrivaine, ni éditrice, mais une simple lectrice passionnée qui se consacre à la promotion du livre en Côte d’Ivoire .

Docteur Paul Agoubli, écrivain

J’en suis extrêmement touché par la ténacité de la promotrice de cet événement parce que, par facilité, les jeunes promoteurs culturels s’engagent dans des sentiers battus qui sont ceux de la beauté, du sport, du show-business, et rarement, on a vu de jeunes entrepreneurs culturels emprunter le chemin de la valorisation du livre. C’est pour cela, je pense que notre présence ici est aussi une position militante parce qu’il s’agit de dire que nous faisons de la résistance à la facilité, à la sous-culture et à la non-culture. Et nous disons que nous voulons aider cette jeune dame, à continuer cette opération pour que dans 3 ou 4 ans, ça soit mieux huiler et que nous en tirions tous les bénéfices. 

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Gael ZOZORO

 

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