Réforme de la CEI : voici pourquoi la Cour africaine a condamné la Côte d’Ivoire ce mercredi





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Le verdict de la plainte du PDCI-RDA et de l'opposition relative à la composition de la Commission électorale indépendante (CEI) est tombé, ce mercredi. La Cour africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), depuis Arusha, au Nigeria, a ordonné à la Côte d’Ivoire l’organisation de nouvelles élections dans les Commissions électorales locales.
La CADPH estime que le gouvernement ivoirien a violé l’article 17 de la charte de l’Union africaine de 2007 pour la démocratie et l’article 3 du protocole de la CEDEAO. Elle considère que la Côte d’Ivoire ne s’est pas convenablement acquittée d’un organe équilibré et impartial. Estimant que les présidents de toutes les commissions électorales indépendantes sont des militants et cadres en faveur du parti présidentiel, le RHDP.
La Cour a donc fait injonction au gouvernement de s’abstenir d'organiser toute élection avant de lui avoir produit un rapport sur l’ordonnance prise dans le cadre de l’affaire qu’elle vient de trancher dans un délai maximum de 3 mois.
Au regard de cet arrêt de la CADHP, allons-nous vers un report de la présidentielle quand on sait que celle-ci doit se tenir le 31 octobre 2020. L'État de Côte d’Ivoire s'alignera-t-il sur cette injonction ? Pas si sûr. On se rappelle que le gouvernement ivoirien s'était retiré de la déclaration de compétence prévue au protocole relatif à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples à la suite de la décision de la Cour lui demandant de suspendre les poursuites contre Guillaume Soro et ses proches.

Modeste KONÉ

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