Réconciliation et cohésion sociale : Dr Angahi Charles invite les intellectuels ivoiriens à suivre l’exemple de leurs homologues espagnols





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Angahi Kouamé Charles, soutenant sa thèse de doctorat unique en littérature et civilisation espagnoles, option roman espagnol du XXe siècle, à l’université Alassane Ouattara de Bouaké, s’est dit convaincu que les intellectuels ivoiriens peuvent, à l’instar de leurs homologues espagnols, contribuer à construire une Côte d’Ivoire unie et réconciliée.

Sa thèse de doctorat sous le thème « LA RÉNOVATION DU ROMAN ESPAGNOL À TRAVERS TIEMPO DE SILENCIO DE LUIS MARTĺN-SANTOS, CINCO HORAS CON MARIO DE MIGUEL DELIBES ET REIVINDICACIÓN DEL CONDE DON JULIÁN DE JUAN GOYTISOLO », se présente donc comme une invitation aux intellectuels ivoiriens « à se mettre en mission pour penser véritablement la Côte d’Ivoire, afin d’aider à panser les maux qui minent la société ivoirienne ».
La thèse du désormais docteur Angahi, au-delà du travail de recherche, se présente comme un document historique qui prend en compte la période post-guerre civile en Espagne (1936-1939), dans une société divisée sous le régime franquiste qui, plutôt que de recoller les morceaux, creuse le fossé entre les deux blocs par « la violence et la répression de tous genres ».
« Face à cette situation, les intellectuels, notamment les romanciers réagissent à travers l’écriture littéraire qu’ils utilisent comme outil de lutte contre la dictature de Franco et moyen de sensibilisation et de conscientisation du peuple espagnol. Cette réorientation thématique et narrative, appelée rénovation du roman espagnol, contribue fortement à préparer les consciences individuelles et collectives à la nécessité de la réconciliation et de la démocratie en Espagne, démontrant ainsi que la littérature, précisément le roman, tel un reflet des faits sociaux, historiques et culturels, est une sorte d’instrument au service de l’histoire et de la société », explique Dr Angahi Kouamé Charles. Qui conclut que : « Dans cette perspective, ce travail de recherche apparaît comme une invitation aux intellectuels ivoiriens, particulièrement les romanciers, pour que, comme leurs homologues espagnols de la période franquiste, ils se mettent en mission pour penser véritablement la Côte d'Ivoire afin de contribuer à panser la société ivoirienne ».

 

Modeste KONÉ

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