Quelque 3 010 enfants et jeunes migrants (EJM) ont été identifiés en Côte d’Ivoire a fait savoir Denis Adou du bureau régional de l’Ong internationale Save the Children lors d’un atelier national de partage d’informations relatives aux données collectées sur les EJM organisé mercredi à Yamoussoukro.
Selon Adou Dénis le nombre des EJM collecté par les animateurs des points d’écoute et renseignés par les travailleurs sociaux de Boundiali, Korhogo. Ferkéssedougou, Tengrela, Katiola et Bouaké Katiola, dans la base de données dénommée Casadata d’octobre 2018 à janvier 2019, est à dominance masculine. “1489 parmi eux n’ont aucun niveau d’instruction “, a précisé M. Adou.
Organisé par Save The Children, l’atelier national sur les EJM s’inscrit dans le cadre du programme protection Rabat process Save the Children. L’objectif est de promouvoir une gouvernance sous régionale efficace des migrations et protection des enfants et jeunes en mobilité entre la Côte d’Ivoire le Mali et le Burkina Faso.
«Au niveau des trois pays, 5 111 EJM au total sont saisis dans la base de données, dont 1 577 enfants et 3334 jeunes de moins de 26 ans, 1 282 des filles ou des femmes et 3 829 hommes », a souligné Eugène Taki le chef du projet régional processus de Rabat Save The Children.
Il a indiqué que les moyens de transport utilisés sont, le train et les cars avec parfois les enfants cachés dans des sacs dissimulés sous les sièges des véhicules ou par contournement des frontières à moto.
Ces enfants fuyant la violence, la pauvreté et la misère sont pour la plupart en mobilité vers la Côte d’Ivoire qui est la destination prisée. Particulièrement vers les zones agricoles, de production de cacao et d’exploitation de mine d’or. « Les EJM sont victimes de cinq catégories de maltraitance à savoir la maltraitance physique, sexuelle, émotionnelle, de négligence et d’exploitation », a fait savoir le chef de projet.
Eugène Taki a indiqué que le défi, c’est d’atteindre 9 000 enfants au 31 juillet 2019, et d’amener les services étatiques à s’approprier la base de données, de renforcer et de reproduire à l’échelle, les acquis du présent projet pilote dans le cadre de la seconde phase, et de pérenniser le mécanisme communautaire de collecte de données.
L’atelier national de partage d’informations sur les EJM à Yamoussoukro est la première d’une série de trois. Présidé par le préfet de Ouagolodou, Sory Jean-Pierre, l’atelier a enregistré la présence du chef de bureau Bouaké de the Children Cissé Sononsa et celle du représentant du consulat du Burkina Faso Nagalo Békoala et celui du Mali Sogoba Alou.
(AIP)