Cette signature de convention est une bouffée d’air pour les fonctionnaires souffrant de l’insuffisance rénale
Le Conseil d’administration de la Mutuelle Générale des Fonctionnaires et Agents de l’État (MUGEFCI) a décidé de doter le Centre National de Prévention et de Traitement de l’Insuffisance Rénale (CNPTIR) de 20 générateurs de dialyse et de systèmes de traitement d’eau, afin de faciliter la prise en charge des fonctionnaires et agents de l’État souffrant d’insuffisance rénale.
La cérémonie de signature du contrat d’offre de ces 20 appareils a eu lieu le mercredi 31 juillet 2024, dans la salle de conférence du Service d’Aide Médicale Urgente (SAMU), situé au CHU de Cocody.
« L’acte que nous posons aujourd’hui est la concrétisation d’un des engagements que nous avons pris lors du renouvellement des organes de la MUGEFCI. Cet engagement, inscrit dans l’axe 4 de notre programme de gouvernance, vise à promouvoir la santé et le bien-être », a rappelé le président du Conseil d’administration de la MUGEFCI, Paul Gnogbo.
Paul Gnogbo a également souligné que cette initiative s’inscrit dans la continuité de la vision de la mutuelle concernant « la santé et le bien-être » des mutualistes. L’année précédente, un bilan de santé gratuit avait mobilisé plus de 11 000 fonctionnaires, et cette action se poursuivra cette année avec 15 000 bénéficiaires. Il a ajouté que cette vision se poursuit avec la signature de cette convention, permettant à la MUGEFCI de renforcer les capacités de prise en charge du CNPTIR grâce au don de 20 générateurs de dialyse et d’un système de traitement d’eau.
Grâce à cette convention, la MUGEFCI offre aux mutualistes atteints d’insuffisance rénale la possibilité de bénéficier d’une prise en charge dans le réseau du CNPTIR sur tout le territoire national, avec une participation financière maximale de 2750 FCFA par séance. Paul Gnogbo a invité solennellement tous les mutualistes malades de l’insuffisance rénale, qui rencontrent des difficultés financières, à contacter les services de la MUGEFCI pour être orientés vers le CNPTIR. Il a précisé que leur prise en charge devait être encadrée et orientée, en raison de la répartition des dialyseurs sur l’ensemble du territoire pour garantir une prise en charge efficiente.
Le professeur Clément N’Guessan, directeur général du Centre national de Prévention et de Traitement de l’Insuffisance Rénale (CNPTIR) estime que c’est une très bonne convention qui vient d’être signée entre son service et la Mugefci est une très bonne convention car, « la Mugefci nous autorise à gérer le centre d’hémodialyse du service médical des fonctionnaires qui devient ainsi la 14e antenne du CNPTIR et même nous autorise à l’étendre de façon à passer de cinq à 10 générateurs. La MUGEFCI nous offre 20 générateurs de grande marque et de grande qualité pour nous permettre d’équiper de nouveaux centres et remplacer les générateurs qui sont en mauvais état », s’est réjoui, le directeur. Il a précisé que six de ces générateurs serviront à étendre le centre de service médical des fonctionnaires.
« Cette 14e antenne est arrivée à un moment opportun, car elle permet d’accroître la capacité de recrutement de nouveaux patients, notamment les nouveaux cas de fonctionnaires malades dans le pôle régional sanitaire d’Abidjan, où le nombre de patients sur liste d’attente est très élevé », s’est-il réjoui. Le Professeur N’Guessan a également insisté sur la nécessité pour la MUGEFCI de lui communiquer chaque année ses besoins, afin de voir dans quelle mesure elle pourrait l’accompagner en fonction de ses moyens.
Profitant de l’occasion, le Professeur N’Guessan a exprimé le souhait que la MUGEFCI aide à étendre le centre médical d’hémodialyse des fonctionnaires pour en faire une véritable antenne à part entière.
L’appel du Pr Clément N’Guessan aux parents des malades d’insuffisance rénale
Saisissant l’occasion de la signature de cette convention, le directeur général a fait savoir que la dialyse n’est pas la seule activité de son centre. « Il y a certes la dialyse pour traiter les patients atteints dont les reins ne fonctionnent plus, mais également aussi à l’autre façon de les traiter, c’est la transplantation rénale. C’est la seule façon de guérir de la maladie », a-t-il signifié, révélant que le CNPTIR fait la transplantation depuis une douzaine d’années. « Nous avons transplanté une centaine de patients », s’est-il voulu rassurant avant d’appeler à la sensibilisation de la population surtout les familles des patients à l’effet que celles-ci puissent donner un rein à leur proche pour que celui-ci puisse guérir de la maladie. Car, « la dialyse est un traitement qui est couteux mais également la qualité de vie n’est plus comme on le voulait avec des séquelles de fatigabilité importante. La seule façon de sortir de cette situation, c’est la transplantation », a-t-il insisté.
Lambert KOUAME