Un sondage réalisé à travers la plate-forme U-Report dans 30 pays et publié, aujourd’hui, par l’UNICEF et la représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU chargée de la question de la violence à l’encontre des enfants, montre clairement que la Côte d’Ivoire n’est pas épargnée par le phénomène du cyberharcèlement chez les jeunes. En effet, les résultats de ce rapport indiquent qu’en Côte d’Ivoire, " un jeune sur quatre dit avoir été victime de harcèlement en ligne". Toute chose qui a une influence en milieu scolaire puisqu’"un sur cinq déclare ne pas être allé à l’école à cause du cyberharcèlement et de la violence".
" Dans le monde entier, les jeunes, dans les pays à revenu élevé comme faible, nous disent qu’ils sont harcelés en ligne, que cela nuit à leur éducation et qu’ils veulent que cela cesse", a déclaré Henrietta Fore, directrice générale de l’UNICEF. Pour qui, il est nécessaire de prendre en compte l’environnement dans lequel les jeunes évoluent en ligne ainsi que hors-ligne. Elle pense qu’au moment où le monde entier célèbre le 30e anniversaire de la Convention relative aux droits de l’enfant, il serait judicieux de veiller à ce que ces droits figurent au premier plan des politiques de sécurité et de protection numérique.
Selon Sophie Léonard, représentante par intérim d’UNICEF Côte d’Ivoire, "33 % des jeunes sondés en Côte d’Ivoire ont vu leurs photos et vidéos partagées sans leur accord et 62 % ne savent pas vers qui se tourner s’ils sont victimes de violences en ligne".
"La violence en ligne peut être aussi destructrice que toute autre forme de violence. Cette situation nous concerne tous et nous devons en partager la responsabilité ensemble pour faire de l’internet et des réseaux sociaux, un espace d’échanges plus sûr pour les jeunes", préconise-t-elle.
Le sondage avait pour objet également de savoir, de l’avis des jeunes, où se produit le cyberharcèlement et qui a la responsabilité d’y mettre fin. Selon eux (environ les trois-quarts), le phénomène se produit essentielle sur les réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter, Snapchat, Instagram et environ 42 % des sondés estiment que cette responsabilité incombe aux pouvoirs publics, 26 % aux sociétés du secteur d’Internet et 20 % aux jeunes eux-mêmes.
Modeste KONÉ