Le Carême a débuté ce mercredi avec la célébration des Cendres, un rite à forte symbolique biblique, qui s’est imposé tardivement dans la liturgie.
« Convertissez-vous et croyez à l’évangile » tel est le message laissé aux chrétiens catholiques qui reçoivent la cendre sur le front pour démarrer le carême.
Pendant 40 jours, les chrétiens se livreront à l’épreuve du jeûne. Ils observeront les « 3 P » à savoir, la prière, le partage et la pénitence pour se rapprocher davantage du Seigneur Jésus-Christ.
Selon les saintes écritures, la cendre symbolise ainsi le néant de l’homme devant l’absolue transcendance de Dieu qui se révèle à Moïse à travers un buisson ardent qui, lui, ne se consume pas. Elle est donc, logiquement, l’état auquel retourne le pécheur qui se détourne de Dieu.
Dans l’Église, la symbolique biblique des cendres s’est imposée très rapidement pour les pénitents qui, dès l’antiquité, portaient le cilice, tunique de crin ou d’étoffe rude, garnie éventuellement de clous ou de pointes de fer à l’intérieur et portée sur la chair par mortification et se couvraient la tête de cendres. Cette manifestation publique de pénitence n’avait toutefois pas encore la connotation liturgique.
Plus tard, au début du VIe siècle, alors que le Carême s’est peu à peu mis en place, l’Église a en effet voulu que ce temps préparatoire à la fête de Pâques dure quarante jours. À Rome, au VIIIe siècle, la première messe du Carême était célébrée par le pape dans la basilique Sainte-Sabine, après une procession sur la colline de l’Aventin, tradition qui a été conservée jusqu’à nos jours.
(AIP)