Ouvertes le dimanche 29 novembre par le village communautaire, c'est dans la ferveur populaire qu'ont pris fin ce mardi 1er décembre 2020, au terrain terre rouge du quartier Gonzagueville dans la commune de Port Bouët, les festivités marquant la 33e journée mondiale de lutte contre le SIDA, en présence du ministre de la santé et de l'hygiène Publique, Eugène Aka Aouélé et de nombreuses personnalités.
Pour le premier responsable de la santé publique en Côte d'Ivoire, malgré les avancées notables observées, avec le taux de prévalence qui a considérablement baissé, le VIH existe toujours. Cest pourquoi il a appelé les populations à plus d'engagement pour bouter le VIH hors des frontières ivoiriennes.
"Il y a encore près de 430000 personnes vivant avec le VIH en Côte d'Ivoire en 2019 (dont 64,5% de femmes) et nous avons recensé plus de 1z000 nouvelles infections", a expliqué le ministre Aka Aouélé qui a rappelé qu'en 2019, l'on a dénombré 26 millions de personnes vivants avec le VIH et 1.7 millions de nouvelles infections, avec 690 000 décès liés au SIDA.
Selon les professionnels de la lutte contre le SIDA, la célébration de cette année est particulière car elle intervient dans le contexte de la pandémie de la maladie à coronavirus. Ce qui justifie le thème:"solidarité internationale, responsabilité partagée".
"Cette dernière affection nous a appris justement que cest dans la solidarité mondiale et la responsabilité partagée que nous pourrons faire face à toutes les menaces de santé publique, et à leurs conséquences humaines, sociales et économiques", a t-il ajouté.
Pour les partenaires de la société civile,l'État et les bailleurs de fonds doivent continuer de soutenir les personnes vivante avec le VIH ainsi que toutes les structures en charge de la lutte contre cette maladie.
Par la voix de l'Ambassadeur des USA en Côte d'Ivoire, SEM Richard K Bell, le Pepfar, lun des'principaux bailleurs de fonds, a salué les efforts fournis par l'état ivoirien pour diminuer le taux de prévalence du VIH. Il a cependant insisté sur le fait que la Côte doit songer à ne plus compter sur ses bailleurs. Un avis partagé par Philippe Poinsot, représentant du système des nations unies qui a souhaité que la Cote d'Ivoire prenne le relais dans le financement de la lutte.
Une célébration qui a pris fin par des séances de sensibilisation, d'information et de dépistage au village communautaire qui a été littéralement pris d'assaut par les populations et principalement les jeunes.
Solange ARALAMON