Nigeria : L’enlèvement d’une centaine de lycéens revendiqué par Boko Haram





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L’enlèvement d’une centaine de lycéens revendiqué par Boko Haram. Ce nouveau kidnapping de masse défie le président nigérian, Buhari, qui avait promis de vaincre le groupe djihadiste. 

Selon  le djihadiste nigérian Abubakar Shekau, la fréquentation de l’école publique est pire qu’un crime. C’est un " péché". Le chef de Jamaat Ahl Al-Sunnah Lil Dawa Wal Jihad (JAS), une faction de Boko Haram, considère tout élève comme un " mécréant "à qui il promet la souffrance, la mort par balles ou par égorgement.

En effet, le Vendredi 11 décembre, les pensionnaires de l’école secondaire de la petite ville de Kankara, dans le nord-ouest du Nigeria, ont été attaqués peu avant 22 heures par des hommes armés de fusils d’assaut venus à moto. Certains invoquaient Allah en tirant des rafales en l’air. La police locale a vainement tenté d’intervenir, a rapporté le journal le Monde.

Outre l’attaque, les assaillants ont emmené près de 500 jeunes garçons dans la forêt qui ceinture l’établissement, un refuge prisé des grands bandits du coin réputés pour leur brutalité.

Alors que le president Muhammadu Buhari, arrivait dans son village natal pour se reposer parmi les siens, sa région, jusque-là relativement épargnée par la terreur des djihadistes, est désormais le théâtre d’un enlèvement de masse revendiqué, mardi 15 décembre, par Boko Haram.

Le chef de l’Etat a dénoncé des « bandits lâches » et le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a « condamné fermement » cette attaque, demandant " la libération immédiate et sans conditions " des enfants. Des écoliers ont pu s’enfuir mais, à ce jour, plus de 330 restent portés disparus selon les autorités nigérianes qui poursuivent les recherches.

Khady Sanogo (stagiaire)

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