Le syndicat national des professionnels de l’action culturelle de Côte d’Ivoire (Synapaci) qui rassemble les bibliothécaires, les archivistes, les animateurs culturels, les muséologues et les documentalistes des catégories A,B et C, a entamé une série de manifestations en vue de demander la signature du projet de décret relatif à l’indemnité de risques et de sujétion des professionnels de l’action culturelle à partir du 1er janvier 2022.
Le lancement de ces actions de protestation s’est traduit par un sit-in ce jeudi 4 novembre 2021 au Plateau. Plusieurs membres du syndicat, rassemblés au bas de la Tour E qui abrite le ministère de la Culture et de l’Industrie des arts du spectacle ont élevé la voix et brandi des pancartes portants des messages divers.
Il s’agissait pour eux, de dénoncer "le mépris de leur ministre de tutelle".
"Ce qui nous choque, c’est que la ministre est venue trouver le ministère dans un climat de tension, donc nous avons convenu de calmer le jeu parce qu’elle n’était pas à la base de cette situation. Quand elle nous a reçu, il y a cinq (5) mois, c’était pour une prise de contact. Elle nous avait promis qu’avec célérité, elle allait analyser tous ces dossiers. Mais depuis lors, plus rien, il nous est impossible de la rencontrer et aucun de nos dossiers n’a bougé. Elle ne nous a plus reçu alors que nous la voyons un peu partout en train de recevoir les acteurs de la culture, alors que les propres agents de son ministère sont négligés. Nous avons l’impression qu’elle refuse de nous rencontrer", nous a expliqué le secrétaire général du syndicat, Ouattara Ibrahim.
D’autres sit-in sont prévus le lundi 8, le jeudi 11 et le mardi 16 novembre prochains. Et si malgré ces interpellations rien n’est fait, le Synapaci prévoit un arrêt de travail du jeudi 11 au mercredi 17 novembre 2021.
Notons que les professionnels de l’action culturelle, ce sont le personnel de l’administration chargé des questions de développement culturel, spécialisé dans la gestion du patrimoine culturel et le personnel technique de l’administration culturel.
Solange ARALAMON