Coup d’Etat au Burkina Faso: Paris, pas surpris





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Le coup d’Etat contre le président Roch Marc Christian Kaboré, enclenché le 23 janvier et officialisé le lundi 24 janvier n’a visiblement surpris personne en France.

Selon Africa Intelligence, dans son édition du mardi 25 janvier, officiers comme diplomates français travaillaient depuis septembre 2021 sur des scénarios de prise du pouvoir par les militaires.

Mi-octobre 2021, ces menaces, avaient été jugées très importantes et les services de sécurité français s’étaient préparés en conséquence pour parer à toute éventualité.

Pour ce qui est de la mutinerie qui a fini en coup d’Etat, le journal fait savoir qu’au petit matin du dimanche 23 janvier, l’Eta français est entré en contact avec le président Roch Kaboré et est resté en contact avec lui durant toute la journée.

Dès les premières heures du putsch, la force spéciale française de la task force Sabre au Burkina était en alerte maximale.

Au moment où les mutins se trouvaient non loin de la résidence du président, Paris lui a proposé une exfiltration d’urgence. Des exercices qui avaient été préparés des semaines plutôt. Des pays d’accueil avaient même été étudiés. Une exfiltration que le désormais ex-président du Burkina a refusé, toujours selon le journal.

Malgré ce refus, la diplomatie française est restée en contact avec lui jusqu’à tard dans la nuit du 23 janvier, jusqu’à ce qu’elle perde le contact avec lui vers 23 heures.

Jusqu’à lundi matin, la situation était confuse. Au moment où des sources affirmaient qu’il avait été arrêté dans la nuit du 23 au 14 janvier, d’autres indiquaient qu’il avait échappé à « une tentative d’assassinat » et qu’il se trouvait sous la protection de sa garde rapprochée.

Dans la soirée, le coup d’Etat a été officialisé par les militaires qui dans un communiqué ont annoncé la prise du pouvoir et la suspension de la Constitution, la dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale.

Lambert KOUAME

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