Invitée de « Les causeries de l’AIP », une tribune d’échange et de partage d’expérience, tenue jeudi au siège de l’AIP sis à Abidjan-Plateau, maître Vanessa Bah-Leroux, avocate au barreau de Côte d’Ivoire a fait savoir que tous les enfants ne peuvent pas succéder à leurs parents défunts.
Selon la juriste, ce n’est pas parce qu’on est enfant qu’on hérite forcément de ses défunts parents. Et de faire savoir que la loi prévoit des cas d’indignité.
« Si vous êtes convaincu d’indignité, vous ne pouvez pas hériter de votre parent », l’indignité s’entendant, selon elle par des injures graves, l’atteinte à l’intégrité physique, notamment le battre ou tenter de le tuer.
« A ce moment, si les faits sont établis, ce sont des plaintes qui sont déposées, des condamnations à la clé, le parent peut décider de vous exclure de sa succession. Dans ce cas, la loi ne peut pas s’y opposer », a-t-elle dit précisant toutefois que l’issue qui peut le réhabiliter dans ses droits de successeur, c’est le pardon du parent.
Revenant sur les conflits qui surviennent entre successeurs, Vanessa Bah-Leroux préconise aux parents d’organiser l’ « après ».
« Plus vous organisez votre départ (mort), mieux c’est pour les gens qui vont vous suivre, mais surtout dans les cas où il y a des enfants de plusieurs mamans. Plus le départ sera organisé, plus ce sera pour ceux qui doivent en bénéficier, d’où l’intérêt de faire son testament, de prendre des dispositions, d’acheter des produits financiers comme l’assurance… » , a-t-elle conseillé.
Cette tribune d’échanges, la seconde de l’année 2022 a tourné autour du thème « Les droits successoraux en Côte d’Ivoire : enjeux et défis ».

GZ