De Gbagbo à Ouattara





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On aura tout entendu à l’occasion de la célébration dernier premier mai  à Abidjan. Regardant les Ivoiriens droits dans les yeux, Gbagbo et son parti de panafricanistes douteux ont indiqué que sous le régime FPI, les travailleurs étaient mieux rémunérés et mieux traités que par le gouvernement d’Alassane Ouattara. On peut dire ça ? Quel discours démagogique ! Dans une déclaration signée par le secrétaire général Comoé koffi du Ppa-ci, ils énoncent : « Les produits agricoles tels que le cacao, l'hévéa, le coton et l'anacarde ont subi le contre coup d'une politique de spéculation savamment orchestrée par les tenants du pouvoir pour spolier définitivement les planteurs de la juste rétribution de leur dur labeur ».  Et d’ajouter que sous Gbagbo, le cacao était acheté à 1000 f le kilo. Peut-on être de si mauvaise foi ?  En 10 années de gestion du Fpi, le cacao a été acheté pendant combien de temps à 1000f. Pas plus d’une année.

Le gouvernement Ouattara n’a-t-il jamais franchi la barre symbolique des 1000f ?. En tout, il faut savoir raison garder.

Quand les cours des matières premières baissent à la bourse de  Londres ou de Paris, peut-on acculer un gouvernement pour cela ?

Quand le prix du baril de pétrole avait flambé et que le président Gbagbo subissait la grogne des populations sous son magistère, on se souvient tous que l’opposant Alassane Ouattara, président du Rdr, était monté au créneau pour inviter les Ivoiriens à ne pas accabler le régime Fpi vu que la conjoncture du pétrole était un phénomène mondial.

Les refondateurs devraient songer  à faire autrement la politique. Les mensonges et la déformation des faits pour en tirer des dividendes afin de séduire l’électorat ont leur limite.  Aujourd’hui, le cacao est acheté à 825 et à 700f le kilo. Avec sa tablette ou son téléphone, chacun peut se connecter et voir sur le net les prix de vente des matières premières à New-York, Paris ou Londres, les trois capitales qui déterminent la politique mondiale des prix. Le temps des manipulations est révolu. Quand le PPA-ci cite les produits dont les cours ont relativement baissé, il évite de parler de la graine de palmier, du maïs ou du coton dont les prix sont nettement en hausse.  La tonne de palmier à huile se vend bord champ à 80.000 et plus. Ça, Gbagbo et ses manipulateurs ne le diront jamais. Mais les Ivoiriens et les paysans ne sont pas dupes. Ils le savent très bien.

Les travailleurs de Côte d’Ivoire se souviennent tous, de triste mémoire,  des propos de Gbagbo leur répondant qu’il n’augmenterait rien. Qu’il n’ajouterait pas cinq francs aux avantages réclamés par les syndicalistes.  Il est rattrapé par les faits irréfragables. Il disait ici, dans ce même pays, sous nos yeux,  qu’il ne pouvait pas bitumer la voie d’Agroville à Cechi parce que le goudron coûtait très cher. Aujourd’hui, Ouattara a bitumé cette voie et les paysans de Cechi peuvent sortir tranquillement leur café et cacao de la brousse pour les commercialiser. Sous Gbagbo, ces mêmes produits pourrissaient dans les plantations  faute de voie pour les transporter. Comme quoi, la vérité finit toujours par triompher des mensonges. Que Gbagbo se rende à Cechi pour écouter les populations  sur leurs conditions de vie d’hier et celle d’aujourd’hui, cela aura certainement l’avantage de le ramener sur la terre vu qu’il semble totalement déconnecté de leur quotidien.

SW

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