Le ministère a fermé le Centre Médical Christ Roi d’Abobo Sagbé suite au décès d’une parturiente

Le ministère de la Santé de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle a a fermé ce vendredi, le Centre Médical Christ Roi (CMCR), situé à Abobo Sagbé (Derrière Rail), suite au décès d’une jeune femme en couche.

Selon une note du ministère en charge de la Santé, une jeune parturiente a trouvé la mort le 5 avril dernier au Centre hospitalier régional (CHR) d’Abobo, après avoir accouché dans les conditions difficiles au Centre Médical Christ Roi (CMCR).

A la suite des enquêtes, les autorités compétentes ont révélé que la défunte mère avait accouché péniblement dans ledit centre qui, en principe n’est pas autorisé de faire un quelconque accouchement.

L’arrêté N°316/MSHP/CAB pris, le 23 décembre 2020 par le ministère « interdit aux établissements sanitaires privés qui ne disposent pas de blocs opératoires de pratiquer des accouchements », rappelle-t-on.

« C’est dans le cadre de cette lutte que la Police sanitaire du ministère de la Santé, de l’Hygiène et de la Couverture Maladie Universelle a procédé, le vendredi 13 mai 2022, à la fermeture du CMCR, pour une durée indéterminée, pour cas de mort en couche. Le centre a été fermé pour violation de texte », indique la note.

Selon l’audit, « ce décès était évitable. Et qu’il était directement lié à l’accouchement et aux conditions d’évacuation de la patiente vers le CHR d’Abobo », a déclaré Dr Bozou Ahoussi, inspecteur de police sanitaire lors de la fermeture de cette clinique, en présence des membres du cabinet ministériel.

Dr Bozou a expliqué que « cette fermeture est faite pour non seulement éviter la survenue d’autres cas mais surtout parce que le centre médical fonctionne en violation d’une décision de fermeture prise contre elle par la direction départementale de la santé d’Abob-Ouest en 2021 et aussi parce que les investigations ont montré que l’établissement ne bénéficie d’aucune autorisation du MSHPCMU ».

Les enquêtes se poursuivent afin de situer les responsabilités, dit-on.

En janvier 2020, la clinique médicale Le Grand Centre, située à Yopougon avait été fermée pour un mois suite au "décès qu’on pouvait éviter" à une petite fille, rappelle-t-on.

Lambert KOUAME