SOS ! Élèves en danger





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Le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) a remis son rapport 2021 sur l’état des droits de l’Homme en Côte d’Ivoire au Président de la République, le lundi 5 décembre. Au terme de l’étude comparative des données de 2020 et 2021, le rapport met en lumière la recrudescence des Violences basées sur le Genre (VBG), qui sont passées de 325 cas en 2020 à 462 en 2021, avec une progression nette de 42,15% et une concentration du phénomène à Abidjan (64 cas), Soubré (39 cas) et Bouaké (38 cas), malgré l’existence de lois répressives et de mécanismes de protection des victimes, ainsi que les actions de sensibilisation menées par les autorités nationales et les organisations de la société civile. 

 

C’est donc dire que, malgré les efforts, il reste beaucoup à faire pour sauver la scolarité de la jeune fille. Lors de l’année scolaire 2012-2013, 5 076 grossesses avaient été dénombrées, dont environ un millier dans l’enseignement primaire. Le gouvernement avait alors décidé de sévir contre les auteurs de ces grossesses en milieu scolaire. « Des décisions très fortes seront prises pour sanctionner les personnes qui seront concernées », avait averti le ministre Bruno Koné, ajoutant qu’il avait été suggéré qu’une enquête soit faite sur les 5 076 cas relevés de façon à prendre des mesures administratives et disciplinaires contre certaines personnes et, dans certains cas, des sanctions pénales, puisqu’il s’agissait parfois de mineures.

 

Dix ans après, si les chiffres sont en baisse, aucune sanction n’a encore été prise contre un auteur d’une grossesse d’une jeune fille en cours de scolarité. L’on se contente des campagnes de sensibilisations. Il faut passer à la répression, qui devrait pouvoir contribuer à sauver la scolarité de jeunes filles pour lesquelles le taux d’abandon de l’école est estimé à plus de 25%.

 

Eric Diomandé

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