Fête de la renaissance : « Il faut chercher les coupables », Gbagbo à propos des victimes de la crise postélectorale





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Intervenant lors de la 1ère édition de la Fête de la renaissance organisée par sa formation politique, le Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), Laurent Gbagbo a insisté sur le fait qu'il faut trouver les coupables des milliers de morts qu'il y a eu lors de la crise postélectorale de 2010. Devant un public acquis à sa cause, vendredi 31 mars 2023, à la place FICGAYO de Yopougon, il a déclaré : «S'il y a eu des crimes qui ont été commis, il faut chercher les coupables». 

Revenant en effet sur les péripéties de son procès devant la Cour pénale internationale (CPI), il a déploré qu’après son acquittement et son retour en Côte d'Ivoire, «des gens qui se disent victimes se plaignent de ne pas avoir été dédommagés». Ce qu'il réfute catégoriquement : «Des gens sont morts et on dit que c’est moi. Arrivé au tribunal, on dit que ce n'est pas moi. Mais cherchez le coupable». 

Le président du PPA-CI s'est aussi attardé sur la symbolique du 31 mars. Selon lui, le 31 mars 2023 est important, non pas pour son parti seulement, mais également pour toute la Côte d'Ivoire. «Entre 2010 et le 11 avril, jour de mon arrestation, il y a eu une guerre dure. Il y en a qui disent qu'il y a eu 3 000 morts. Mais moi, je ne crois pas. Il y a eu plus que ça», a-t-il indiqué, faisant référence aux tuerie de Duékoué, de Bangolo, etc.

Selon ses dires, quand la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a égrené les chefs d'accusation contre lui, il a compris qu’il allait être libéré. À l'en croire, dès 2014, les juges ont décidé qu'il devait être libéré. Mais les politiques européens ont voulu que le tribunal international le garde pour complément d'enquête. Mais, a-t-il poursuivi, en 2019, précisément le 15 janvier, son acquittement a été prononcé. Malgré ça, la procureure a fait appel. Et le 31 mars 2021, «je suis allé de La Haye, acquitté, innocent, libéré et je peux rentrer dans mon pays».

«Le 31 mars est la date qui met fin à l'injustice. C'est la date où l'innocence de l'innocent a été reconnue», a-t-il lancé aux nombreux militants présents. Avant de poursuivre : « Le 31 mars a rendu la liberté à des gens qui n’avaient pas le droit d'être en prison. Si la Côte d'Ivoire veut être une terre de justice et de paix, il faut continuer à rechercher les coupables».

Pour Laurent Gbagbo, il a été arrêté en tant que responsable des forces régulières. Donc, juge-t-il, s’il est innocent, ces dernières sont également innocentes. Il pense donc qu'il faut chercher ailleurs. 

«Pour la vérité, continuons à célébrer le 31 mars», a-t-il conclu en donnant rendez-vous à la jeunesse ce samedi 1er avril 2023, au Palais de la culture où il prévoit des échanges avec elle.

Modeste KONÉ. 

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