CAN 2023/Jean-Alfred Anodjo (PCA groupe Samandjè) : « Nous aurions souhaité que Bassam accueille au moins une équipe »





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Le groupe Samandjè a su s’imposer comme un acteur majeur dans le secteur hôtelier et le développement du tourisme à Grand-Bassam. À l’approche de la Coupe d’Afrique des nations qui se jouera, du 13 janvier au 11 février 2023, même si la ville balnéaire n’accueillera pas d’équipes nationales, le groupe entend jouer pleinement sa participation avec les supporters. Entretien avec Jean-Alfred Anodjo, son PCA.

C’est bientôt la Coupe d’Afrique des nations. En plus des investissements faits par l’État, en tant que groupe privé, comment se préparent les choses chez vous ?

Nous avons déjà l’offre de base. Il est question pour nous de l’adapter aux besoins de ceux qui viendront assister à la CAN. Grand-Bassam est une ville touristique. Nous comptons mettre à profit les jours où il n’y a pas de matchs pour organiser des visites touristiques. Et puis, la mairie ayant décidé de faire un village CAN, nous allons y participer.

Concrètement, qu’est-ce qui est prévu ?

Vu la proximité avec Abidjan, nous aurions souhaité que Bassam accueille au moins une équipe. Ne serait-ce qu’avoir un terrain d’entrainement. On n’a pas eu cette chance. Mais notre consolation est  des supporters des équipes qui jouent au stade Houphouët-Boigny, ont opté pour Bassam. Nous avons nos frères Mozambicains et Ghanéens. Nous n’allons pas leur offrir seulement des packages, mais également les atouts touristiques de notre cité balnéaire.

Vous avez parlé de l’offre de base dont vous disposez. Avez-vous la capacité d’accueillir un grand flux de visiteurs ?

Nous avons fait des investissements financiers brutes au-delà de 15 milliards FCFA dans trois complexes hospitaliers de haut niveau, allant de 2 à 4 étoiles. En terme d’impact, ce sont 250 emplois directs. Et là, nous ne parlons pas des prestataires. Nous avons donc mis l’offre touristique de Bassam à un niveau raisonnable vis-à-vis des obligations de la commune en tant que partie intégrante dans le Grand Abidjan et patrimoine de l’UNESCO. En terme de développement, nous avons un 4e hôtel qui va prendre forme en 2024. Nous envisageons aussi de construire vers 2025-2026 un hôtel de luxe au niveau de la baie de Moosou.

Vous n’avez pas pour ambition de conquérir le reste de la Côte d’Ivoire ?

Bassam est d’abord notre base. Quand nous aurons atteint les 500 chambres, nous nous déploierons au plan national. Nous comptons capitaliser notre expérience acquise en matière managériale, de finances, etc., nous allons lorgner vers d’autres villes, en particulier vers Yamoussoukro.

Quelles sont vos contraintes dans votre politique de développement du tourisme à Grand-Bassam ?

Dans le Sud-Comoé, étant donné que nous sommes dans une zone côtière, l’érosion constitue un grand problème pour nous. Grand-Bassam a connu l’inondation et c’est allé jusqu’à Bonoua. Récemment, la mer a débordé au Quartier France, détruisant tous les complexes hôteliers qui sont de ce côté. Ce sont de gros investissements perdus. Quand on entend les mauvaises nouvelles qui viennent de la COP28, c’est inquiétant. Les choses vont certainement empirer. À côté de ça, il y a un autre défi à relever. Il s’agit de la maintenance des infrastructures hôtelières. Ces dernières se déprécient plus vite dans la zone de la côtière du fait de la mer. Il faut avoir donc des ressources nécessaires pour y remédier. L’autre défi, ce sont les ressources humaines qualifiées. À ce niveau, il faut que les autorités nous accompagnent dans la formation. Car, le tourisme est le 4e pilier de l’économie.

Entretien réalisé par Modeste KONÉ

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