Assainir sans trop faire mal aux populations
Depuis le 22 février 2024, le District autonome d’Abidjan avec à sa tête le ministre-gouverneur Cissé Ibrahim Bacongo a entamé une opération de déguerpissement et de destruction de quartiers dits précaires.
Le sujet, qui est sur toutes les lèvres, a fait l’objet d’une communication au cours d’un Conseil des ministres tenu mercredi 28 février 2024 au Palais présidentiel en présence du chef de l’Etat Alassane Ouattara.
« Il ressort de la communication du Premier ministre que la ville d’Abidjan compte de nombreux quartiers précaires dont certains (une trentaine) sont en situation de haut risque parce que régulièrement sujet à des glissements de terrain ou à des inondations entrainant des pertes en vie humaine à chaque saison des pluies », a rapporté le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly.
« Le chef de l’Etat, sensible à la situation des populations vivant dans ces quartiers, a rappelé les vertus de solidarité et d’humanisme dont nous devons faire preuve dans le cadre de ces opérations d’assainissement de ces quartiers précaires afin de préserver la cohésion et la paix sociales dans notre pays », a ajouté le ministre pour qui, la vision du gouvernement est claire : « Assainir ces quartiers ».
Dans ce cadre, a-t-il poursuivi, priorité sera donnée aux quartiers en situation de haut risque, car il s’agit avant tout de protéger et de sauver des vies humaines.
Afin d’assurer une meilleure coordination de ces opérations d’assainissement, le Premier ministre, chef du gouvernement, ministre des Sports et du Cadre de Vie, a entamé des concertations avec les différents acteurs, a fait savoir le porte-parole du gouvernement.
C’est vrai que ces mesures peuvent être difficiles à supporter, mais au bout, il s’agit d’offrir un cadre de vie agréable à ces populations, a-t-il conclu.
Pendant que se tenait le Conseil des ministres, le ministre-gouverneur recevait les maires de la ville d’Abidjan sur cette opération. Au sortir de cette rencontre avec les élus locaux, le gouverneur a tenu à préciser qu’un site à risque ne veut pas dire qu’il faut déguerpir ni démolir le quartier. Mais chercher à régler la cause du problème.
Lambert KOUAME