Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire : les conducteurs de taxis et de motos de livraison reconnus comme des artisans





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Le secrétaire exécutif de la Chambre des métiers de Côte d'Ivoire encourage les artisans à s'immatriculer



Mory Bamba, secrétaire exécutif de la Chambre nationale de métiers de Côte d’Ivoire (CNMCI), dans une conférence de presse qu’il a animée, vendredi 19 avril 2024, à la Maison de la presse d’Abidjan, autour du thème : « L’immatriculation des chauffeurs et conducteurs d’engins de 2 à 4 roues utilisés à titre onéreux, quelle nécessité ? », a souligné que les chauffeurs de taxis compteurs, les chauffeurs de taxis communaux, les chauffeurs de véhicules de transport avec chauffeurs (VTC) et les conducteurs de motos de livraison, travaillant à leurs propres comptes ou pour le compte de personnes tierces, sont considérés comme des artisans. Ceci au regard des dispositions règlementaires en vigueur en Côte d’Ivoire et dans les 8 pays de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA).

Selon M. Bamba, cette reconnaissance est essentielle pour la régulation de ces métiers et pour s'assurer que les normes et réglementations sont respectées. « En vertu de la loi n° 2014-338 du 5 juin 2014 relative à l’artisanat et du règlement n° 01/2014/CM/UEMOA portant Code communautaire de l’artisanat de l’UEMOA, ces professionnels sont tenus de s’immatriculer au registre des métiers ou au répertoire des entreprises artisanales avant tout exercice légal de l’activité artisanale. Le non-respect de ces obligations est constitutif d’infraction et peut être sanctionné », a-t-il notamment indiqué.

Le secrétaire exécutif de la Chambre des métiers a ainsi expliqué que l’immatriculation à la CNMCI confère le statut officiel d’artisan ou d’entreprise artisanale en Côte d’Ivoire et offre une variété d’avantages à ses membres. Parmi ces avantages, il a cité l’exercice légal de l’activité artisanale, la reconnaissance officielle du statut d’artisan, la reconnaissance régionale, des avantages fiscaux, la protection consulaire et judiciaire, un accompagnement personnalisé, des formations professionnelles, la facilitation de l’accès aux marchés publics, et bien plus encore.

Mory Bamba a saisi cette conférence de presse pour encourager tous ces professionnels à s’immatriculer au Registre des métiers de la CNMCI. « C’est non seulement une obligation légale, mais aussi une opportunité de bénéficier de tous les avantages évoqués plus haut », a-t-il insisté. Non sans leur faire planer sur la tête l’épée de Damoclès de la répression s’ils continuaient à ne pas se conformer aux dispositions légales actuellement en vigueur dans le pays, après cette conférence de presse.

La CNMCI, créée par le décret n° 93-01 du 7 janvier 1993, est une institution consulaire qui représente les intérêts des opérateurs économiques du secteur de l’artisanat et des entreprises de métiers auprès des pouvoirs publics. Elle est un établissement public jouissant de la personnalité morale et de l’autonomie financière, avec son siège social à Abidjan. Elle est représentée au niveau régional par une Chambre régionale de métiers située au chef-lieu de chaque région. Son action s’étend sur tout le territoire national.

Modeste Koné

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