Présidentielle 2025 : « L’arbitre des élections n’est pas souverain », selon Simone Gbagbo





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Simone Gbagbo, comme la plupart des partis politiques de l’opposition, appelle à réformer la CEI



Les lampions se sont éteints ce samedi 4 mai 2024 sur la seconde édition de la fête des libertés 2024 qui s’est déroulée les 3 et 4 mai 2024 à Bondoukou. Dans son discours de clôture, la présidente de Mouvement des Générations Capables (MGC), Simone Gbagbo, estimant que la Commission électorale indépendante (CEI), organe en charge des élections, n’est pas crédible, a appelé à sa réforme en sortant les partis de ses organes.

« En plus des questions relatives à l’économie agricole, nous avons des défis politiques à relever. Je persiste à dire que le système électoral actuel pose beaucoup de problèmes. Il n’est pas crédible. Vous conviendrez avec moi que l’arbitre des élections n’est pas souverain », a déclaré Simone Gbagbo, relevant la nécessité d’avoir « une CEI indépendante des partis politiques ».

Poursuivant, elle a demandé au gouvernement d’ouvrir des discussions franches et inclusives avec l’opposition et les forces vives de la nation en vue de trouver des réponses consensuelles pour des élections justes, inclusives et transparentes.

Pour cette réforme, elle a appelé à l’union de la gauche, à l’union de toutes les forces vives de la nation pour mener le combat. « Cette dynamique doit s’engager dès maintenant. Unis, nous serons plus forts. Je le répète : unis, nous sommes plus forts », a insisté la présidente du MGC.

Revenant sur la mévente des produits agricoles, Dr Simone Gbagbo a souligné la nécessité de la transformation des produits agricoles afin de ne pas subir le diktat des spéculateurs.

« Sans la transformation par nous-mêmes de nos produits, il nous sera difficile de sortir de la crise du cacao, du café, de l’hévéa, du coton et de l’anacarde que vous, nos producteurs, vendez souvent à perte. Vous êtes ainsi condamnés à subir le diktat des spéculateurs et à demeurer dans la pauvreté », a-t-elle relevé, ajoutant que c’est cette nécessité qui a motivé le choix du thème de cette fête à savoir : « Dynamisation de l’économie agricole et libertés ».

Pour cette rencontre, plusieurs partis politiques et la société civile ont répondu à l’appel du MGC. Au PDCI-RDA, Georges Ezaley, vice-président, représentant le président Tidjane Thiam pour qui, il est vital que la Côte d’Ivoire ait une opposition forte, a rassuré Simone Gbagbo que son parti entend poursuivre les échanges avec le MGC en vue de travailler ensemble. 

Plusieurs autres partis ont également apporté leur soutien à Simone Gbagbo. Il s’agit entre autres du Cojep avec son président Charles Blé Goudé, du FPI, du RPP, du MFA et du mouvement des droits de l'homme, la FIDHOP avec son président Dr Gervais Boga Sako.

La troisième édition de la fête des Libertés aura lieu en 2025, à Abidjan, dit-on.

Lambert KOUAME : Source Cnc_Mgc

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