Sassandra : sur les ruines du stade de football de la ville





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En lieu et place des athlètes, ce sont les ordures qui jonchent l'allée qui mène aux vestiaires



Rares sont les anciens de Sassandra qui ne laissent pas échapper une larme en visitant le stade municipal de la capitale de la région du Gboklé. Ce terrain a perdu tout son lustre d'antan et se trouve dans un état de dégradation avancé.

L'édifice est en ruine. La toiture est devenue une passoire, laissant toutes les gouttes de pluie s’infiltrer directement au sol. Les places assises, dans un état insalubre, témoignent d'un abandon total. Un tas de déchets, à la fois sauvages et humains, s'accumule dans les vestiaires. La pelouse n'est plus qu'un lointain souvenir, jonchée de mégots de cigarettes et de préservatifs usagés, témoignant de l'utilisation inappropriée de ce terrain. Selon des riverains, à la tombée de la nuit, amoureux et drogués investissent cet espace, en raison du manque d'éclairage.

Les installations électriques des vestiaires ne sont plus qu'un souvenir lointain, vandalisées, tandis que les poteaux de football attendent d'être emportés par l'érosion côtière.

Malgré ce sombre tableau, des amateurs de maracana et des pratiquants d’arts martiaux continuent de s'y rassembler pour des matchs et des entraînements.

À proximité du stade, un château d'eau est en cours de construction. Pour beaucoup d'habitants de Sassandra, cela représente une preuve que la réhabilitation du stade n'est plus à l'ordre du jour.

L'équipe de football de la ville, le LYS de Sassandra, n'est pas basée sur place. Elle joue ses matchs de championnat de première division dans un autre stade, souvent sans supporters. Pour beaucoup, la réhabilitation de ce stade aurait permis au président de l'équipe, Dia Mamadou, d'éviter des dépenses pour offrir un espace d'entraînement à ses joueurs à Abidjan.

 

Touré Boa

Correspondant régional

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