Indemnités de fin de carrière (IFC) : les entreprises invitées à constituer des provisions pour sécuriser les retraités





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Des personnalités ont donné des informations précieuses aux entreprises présentes au Forum social



La compagnie « Yako africa assurances vie » a organisé, en collaboration avec Ernst & Young (EY) Côte d'Ivoire, le Forum Social d’Abidjan 2024, le mardi 3 décembre 2024 au Noom Hôtel d’Abidjan-Plateau.

Cette rencontre qui avait pour thème central : « Entreprises et Protection Sociale : Gestion des Indemnités de fin de carrière (IFC) » avait pour objectifs, selon les organisateurs, de clarifier les enjeux des IFC, en présentant le régime fiscal et comptable des obligations des entreprises en matière de gestion des IFC. Mais aussi d’explorer les tendances et les défis spécifiques à la gestion des IFC en Côte d'Ivoire afin de proposer des solutions adaptées.

L’indemnité de fin de carrière (IFC) constitue une obligation légale pour les entreprises afin de garantir le paiement des droits des salariés lors de leur départ à la retraite. Conformément aux exigences du Référentiel comptable régional qui s'applique aux entités situées dans les pays membres de l'OHADA (SYSCOHADA), les entreprises doivent évaluer chaque année le montant de ces indemnités par l’intermédiaire de cabinets d’actuaires qualifiés et constituer des provisions pour sécuriser les fonds nécessaires.

A cette occasion, la directrice générale adjointe de la compagnie d’assurance, Rosine Vonan, a présenté la solution Strategy IFC, un produit phare de l’entreprise. « Cette assurance collective permet aux entreprises de constituer un fonds rémunéré, garantissant le paiement des indemnités de fin de carrière sans compromettre leur trésorerie, tout en offrant une sécurité financière aux employés à la fin de leur parcours professionnel », a-t-elle expliqué.

Cette solution, selon la conférencière, présente plusieurs avantages. « Elle facilite le paiement des IFC aux employés tout en permettant de réduire les coûts liés à l'actuariat. De plus, les entreprises bénéficient d’exonération de taxes sur les IFC, ce qui réduit les charges fiscales. Et enfin, elles profitent des rendements générés par les intérêts chaque année », a ajouté Mme Vonan.

Jean Baptiste Kouamé, conseiller spécial représentant le directeur général du Trésor et de la comptabilité publique, a confirmé que l’État ivoirien a pris des mesures fiscales incitatives depuis plusieurs années pour encourager les entreprises à assurer les IFC. « En dépit de son impact financier non négligeable sur leurs trésoreries, certaines entreprises ne prennent pas de risques pour faire face au départ à la retraite de leurs salariés. Pourtant, la provision des indemnités de fin de carrière, et plus largement la maîtrise des engagements sociaux, contribue indiscutablement à sécuriser les finances de l’entreprise sur le long terme et à favoriser la collecte des ressources pour le financement de l’économie, à travers les emprunts publics », a-t-il déclaré, conseillant le transfert de la gestion des IFC aux assurances pour une maîtrise assurée des engagements sociaux.

« Lorsqu’une entreprise choisit de placer son fonds IFC auprès d’une compagnie d’assurance vie, elle bénéficie d’avantages significatifs. D’une part, ce placement permet une exonération fiscale : les fonds ainsi déposés ne sont plus soumis à l’impôt sur les bénéfices industriels et commerciaux (BIC). D’autre part, les sommes provisionnées génèrent des intérêts, augmentant la valeur des fonds destinés aux salariés », a-t-il dit en termes d’éclairage.

Solange ARALAMON

 

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