Kemi Seba, militant panafricain engagé, a toujours dénoncé les injustices sociales et économiques qu’il considère comme un frein à l’épanouissement des peuples africains
L’activiste panafricain Kemi Seba a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle béninoise de 2026, le dimanche 5 janvier 2025 via ses réseaux sociaux. Une décision qui marque un tournant politique majeur pour celui qui a toujours combattu les systèmes qu’il juge corrompus et oppressifs en Afrique.
De son vrai nom Stellio Gilles Robert Capo Chichi, dit Kemi Seba, cette figure du panafricanisme a décidé de franchir un nouveau cap dans son militantisme. Face à ce qu’il qualifie d’« otage institutionnel », il s’est dit prêt à restaurer les principes de démocratie et de souveraineté béninoise.
Dans un discours incisif, Kemi Seba a dénoncé un système manipulé par le pouvoir. « Il est important que l'on se rappelle que notre pays est pris en otage et que les lois de la République du Bénin ont été parmi les plus viciées ces dernières années, de telle sorte que les véritables opposants au président Patrice Talon soient structurellement exclus de la course via le code électoral corrompu que vous connaissez », a-t-il déclaré.
Il envisage une alliance stratégique avec le Parti des Démocrates, dirigé par l’ancien président Boni Yayi, seul parti d’opposition disposant des parrainages nécessaires pour accéder légalement à la compétition.
« C'est pour ces raisons que nous avons dressé trois options qui nous permettront d'être candidats à la présidence du Bénin. La première option, issue d'un certain nombre d'interactions avec des cadres du Parti des Démocrates, sera que ce parti, le parti de l’ancien président Boni Yayi, nous porte candidat à l’élection de 2026. Car c'est le seul parti politique de l'opposition qui dispose du nombre de parrainages suffisants pour accéder aux élections », a-t-il fait savoir.
Depuis son annonce, plusieurs réactions ont envahi la toile. Pour l’instant, bon nombre d'entre elles semblent sceptiques face à sa décision.
DK
