L’Etat du Bénin a conclu, mardi, avec la Côte d’Ivoire un protocole d’accord, en vue des facilités et de la prise en charge de ses ressortissants souffrant d’un cancer au Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie d’Abidjan.
Inauguré en décembre 2017 et ouvert aux patients depuis janvier 2018, le Centre national d’oncologie médicale et de radiothérapie Alassane Ouattara, logé au sein du CHU de Cocody, est le tout premier traitant à un haut niveau le cancer en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest.
Selon le ministre béninois de la Santé, Benjamin Houpkatin, il s’agit, à travers cette convention, d’offrir la possibilité à ses concitoyens, notamment les femmes souffrant d’un cancer du sein de bénéficier d’une technologie de pointe non encore disponible au Bénin pour un traitement de qualité et dans un environnement familier.
“Pendant longtemps, nous avons eu recours aux pays du Nord. Le centre de radiothérapie d’Abidjan est une fierté pour la Côte d’Ivoire, mais également pour toute la sous-région. Nous avons pu nous rendre compte que c’est un travail de qualité qui y est réalisé avec des équipements de pointe”, a souligné le ministre Houpkatin en paraphant l’accord avec son homologue ivoirien, Eugène Aka Aouélé, à Abidjan.
Rappelant les impératifs de sérénité, de confiance et de fraternité autour du malade dans le traitement du cancer, M. Hounpkatin a mis en avant le fait que les ressortissants béninois dont l’état le nécessite vont davantage se retrouver dans leur réalité, en Côte d’Ivoire, du fait des liens séculaires entre les deux pays.
“Lorsque nous décidons qu’un patient a besoin d’une radiothérapie, nous contactons le centre et automatiquement un avis est émis qui nous certifie que nous pouvons envoyer ce patient. Son accueil à l’aéroport, son admission, le plan de soin qui est établi, sa prise en charge est assurée de bout en bout avant son retour”, a-t-il expliqué, précisant qu’en terme de coût, les patients vont être traités sur le pied d’égalité que les ivoiriens.
Pour Aka Aouélé, c’est une démonstration que la coopération sud-sud garde un intérêt en matière de santé, tout en saluant l’ambition des dirigeants ivoiriens de faire de la Côte d’Ivoire un hub sous- régional en matière de santé.
(AIP)