Le Kenya frappé par une invasion de criquets pèlerins, la «pire» depuis 25 ans





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Après la Somalie et l'Éthiopie, c'est au tour du Kenya d'être touché par l'invasion de criquets pèlerins qui frappe depuis des semaines la Corne de l'Afrique, la « pire » du genre depuis un quart de siècle, selon la FAO. Les premiers essaims sont arrivés dans le nord du Kenya le 28 décembre. Ils ont d'abord affecté les comtés de Mandera, Wajir, et Marsabit, mais le centre du pays est désormais également touché. Le ministre kényan de l'Agriculture parle d'une menace « sans précédent ».

Des habitants qui tentent d'anéantir des nuées de criquets pèlerins en claquant dans leurs mains, des policiers qui tirent en l'air et vaporisent des gaz lacrymogènes, ces images vidéo qui circulent sur les réseaux sociaux illustrent l'impuissance des populations touchées par cette invasion. Des nuées de criquets qui risquent de ravager les terres agricoles des zones affectées.

« Cette invasion, et sa capacité à se répandre dans d'autres comtés représente une menace sans précédent pour la sécurité alimentaire du pays, affirme Mwangi Kiunjuri, ministre kényan de l'Agriculture. Le gouvernement a immédiatement réagi en envoyant des agents et du matériel sur le terrain et à travers des opérations d'épandage de pesticides par avion. Nous avons réussi à pulvériser plusieurs grands essaims de criquets pèlerins et continuons la traque. Vendredi, nous avons déployé un second avion pour renforcer ces opérations. »

Cinq comtés du pays sont déjà affectés. Le gouvernement a mis sur pied un comité de crise. Mais l'adversaire est redoutable. Les criquets pèlerins ont une durée de vie de 3 mois et demi environ et sont capables de parcourir 100 à 150 km par jour. Un défi d'autant plus grand pour le Kenya, que la Somalie voisine d'où viennent ces nuées de criquets, peine à mettre sur pied une stratégie de lutte efficace à cause de l'insécurité.

Cette invasion de criquets pèlerins a déjà ravagé des dizaines de milliers d'hectares en Éthiopie et en Somalie. Selon la FAO cela est dû à des pluies exceptionnelles qui auraient favorisé leur reproduction.

Rfi.fr

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