Elections présidentielles de 2020 : Les doutes et inquiétudes de Mamadou Koulibaly





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Le président-fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider), Mamadou Koulibaly, candidat déclaré aux élections présidentielles de 2020, émet des doutes et inquiétudes relativement à la tenue de ces élections.
Dans sa rubrique hebdomadaire, dénommée "jeudi, c’est Koulibaly", l’ancien président de l’Assemblée nationale estime que le gouvernement, au lieu de se préoccuper de ce qu’il y a à faire pour aller aux élections se préoccupe plutôt de ce qu’il y a à faire pour les truquer. 
"Je ne vois pas le gouvernement préoccupé pour ces élections. Je ne le vois pas préoccupé par ce qu’il y a à faire pour aller à ces élections. Je le vois plutôt préoccupé par ce qu’il y a à faire pour truquer ces élections, ou ne pas l’organiser ou en tout cas s’arranger pour les gagner même s’il faut pour cela, tricher", a affirmé Mamadou Koulibaly.
Revenant sur les objets de son doute, Mamadou Koulibaly a relevé trois registres qui selon lui sont essentiels pour l’organisation des élections.
Il s’agit du recensement général de la population, prévu depuis 2018. "Mais jusqu’à fin 2019, rien", a regretté M. Koulibaly pour qui, c’est ce recensement qui donne une idée précise de la taille de la population ivoirienne, de ceux qui sont en âge de voter et de leur lieu d’habitation. "C’est en fonction de cela que le découpage électoral et la répartition des bureaux de vote se font", a-t-il fait savoir.
S’agissant de deuxième objet d’inquiétude, Mamadou Koulibaly évoque le registre national des personnes physique (RNPP) dont la phase pilote a commencé et depuis lors, "on est toujours dans cette phase. Il y a un flou, on ne sait pas qui fait quoi, on ne comprend rien".
Le 3e objet de doute est la liste électorale elle-même. Pour M. Koulibaly, le gouvernement, au lieu d’enrôler le peuple souverain qui va choisir ceux qui vont diriger l’Etat se préoccupe de pets micmacs, de magouille pour gagner les élections.
"Un gouvernement qui n’a pas pu mettre en place un registre par an va faire les trois registres en année électorale, à huit mois des élections ? Non. Je ne pense pas que les gars-là soient capables de faire ça. Ou ils vont bricoler, ils vont magouiller, en tous cas, ça m’étonnerais qu’ils puissent faire les trois registres en une année. Ce n’est pas possible", a-t-il conclu.

Lambert KOUAME

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