10 ans de Gbagbo et Blé Goudé à la CPI : De la nécessité de passer l’éponge





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Le 11 avril 2021 marquait la 10e année du transfèrement de l’ex président Laurent Gbagbo à La Haye après la crise survenue suite à l’élection présidentielle d’octobre 2010.

Les Ivoiriens dans leur ensemble se sont souvenus de cette date. Le pouvoir se souvient de cette date comme étant le moment où la Côte d’Ivoire a été libérée de la dictature de Laurent Gbagbo.

L’opposition dans son ensemble, se souvient d’une date où la démocratie a été mise à mort.   

Après 10 ans de détention et trois années de procès et d’audition de 82 témoins, la Cour a jugé "insuffisantes", les preuves et acquitté en première instance en 2019, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Le 31 mars 2021, les accusés ont été définitivement blanchis par la Chambre d’appel de la justice internationale.

Entre temps, beaucoup d’eau a coulé sous le pont et les choses sont en passe d’aller dans le bon sens. Sur ce point, les leaders ont déjà donné le ton.

Depuis la Haye, Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé ont appelé à l’apaisement et à la réconciliation. L’on se rappelle d’une interview de Laurent Gbagbo durant laquelle il ne cessait de répéter les mots "discuter", "négocier", "parler ensemble".

Le pouvoir d’Abidjan qui, autrefois, vouait une hostilité au retour des deux pensionnaires de La Haye, se dit disposé à les accueillir les bras ouverts.

D’ailleurs, après la remise des deux passeports à Laurent Gbagbo, le président de la République, Alassane Ouattara, a donné son accord pour que Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé puissent rentrer en Côte d’Ivoire quand ils le souhaitent.

Pour l’heure, les voyants sont au vert et tout le monde devrait suivre la cadence. Il y aura certes des "égarés" qui tenteront toujours d’envenimer les choses, car c’est là leur raison d’être. Ces jérémiades ne devraient pas entamer la bonne marche entreprise par les uns et les autres car au final, c’est la Côte d’Ivoire qui a péché en s’auto-flagellant.

Il faudra dès lors, passer l’éponge sur cette douloureuse et honteuse page de l’histoire de notre pays.

 

Lambert KOUAME

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