Ramadan 2021 : Ces commerces qui fleurissent avec le jeûne





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Le mois du ramadan 2021 a démarré le mardi 13 avril dernier sur le territoire ivoirien. Une semaine après le début du jeûne, l’on assiste à la naissance de nombreux commerces, surtout les soirs, en prélude à la rupture.

Dans presque toutes les rues des communes d’Abidjan, l’on constate des étals de vente de fruits, de beignets de mil (Wonmi), beignets de haricot (Gaou ou sôssô froufrou) et autres jus de fruits, pour ce qui est de l’après-midi. Dans la soirée, les plats vendus sont plus consistants. Il s’agit entre autres de  riz, de foutou (purée de manioc et de banane), de placali (purée de manioc cuit), accompagnés de sauces diverses.

Les commerçantes qui excellent dans ces commerces de circonstance ne sont en général autres que des vendeuses qui proposaient d’autres choses dans la matinée. Comme c’est le cas de Maimouna Diaby, d’ordinaire vendeuse de sandwiches (Pai-condiments), dans un quartier de la commune de Koumassi.

"J’ai décidé de vendre des beignets dans l’après-midi parce que le pain ne marche plus trop le matin. La majorité de mes clients sont des musulmans, élèves, étudiants ou travailleurs de la casse qui se trouve à proximité. J’ai donc juste changé de programme en leur proposant mes services dans la soirée. Cette gestion me permet de gérer aussi ma famille qui doit prendre le repas de 4h du matin et de me reposer dans la matinée", explique t-elle.

Coulibaly Mariam, vendeuse de fruits et salades à Marcory, pour sa part, affirme que chaque année, durant le mois de Ramadan, elle met en veilleuse son commerce de vêtements et de maroquinerie  pour s’investir dans la vente de fruits notamment les dattes, la banane douce, l’ananas, l’avocat et bien d’autres. Car dans cette période, les fruits sont beaucoup consommés du fait de leurs bienfaits sur l’organisme. 

Un tour à l’abattoir municipal de Port-Bouët nous a fait comprendre que ce ne sont pas seulement les femmes qui bénéficient des retombées financières du mois béni du ramadan. Les vendeurs de viande braisée, communément appelée choukouya se frottent également les mains en ce moment.

Mamadi N que nous avons interrogé affirme que tout se passe bien cette année car l’année dernière, avec les restrictions dues à la Covid 19,  les choses n’ont pas bien marché.

"Cette année, tout commence bien. Je retrouve peu à peu ma clientèle. Depuis une semaine, chaque jour je tue un mouton ou un cabri, sans oublier la viande de bœuf que j’achète en gros et ça finit. Je suis heureux de faire de bonnes affaires", nous dit-il, visiblement heureux.

Les anciennes commerçantes ne sont pas seules à se faire plus d’argent pendant le mois du ramadan. Certaines élèves et étudiantes en ont trouvé une source de revenus. C’est le cas de Adjara T, étudiante dans une grande école de la place,  que nous avons croisée dans une des avenues de la commune de Treichville, vendant du pains et de l’attiéké (Semoule de manioc), accompagnée de poissons frits, de boulettes de viande de bœuf. Elle nous confie qu’elle a démarré son activité avec la somme de 10.000f et, moins d’une semaine seulement après le début du ramadan, elle a déjà des retombées pécuniaires satisfaisantes. Elle croit que jusqu’à la fin de ce mois, elle pourra s’offrir ses tenues de fêtes, sans avoir recours à ses parents.

A l’analyse, plusieurs secteurs d’activités, telles que les boulangeries, les kiosques à café, etc. fleurissent avec le mois du ramadan et c’est tout à l’honneur de ces commerçants qui s’en frottent les mains  

 

Solange ARALAMON

 

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