Ramadan : Quand les commerces circonstanciels disparaissent avec la fin du jeûne





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Il y a à peine 10 jours que la communauté musulmane a mis fin à un mois de jeûne, de prières et de pénitence, avec la célébration de la fête de l’Aid El Fitr, le mercredi 12 mai dernier.

Déjà, en passant dans les rues de la capitale économique ivoirienne,  l’on constate aussi la fin de toutes ces activités qui se sont développées pendant cette période. Pourquoi un tel constat ? Enquête-express.

 Le mois de Ramadan a impacté les activités économiques dans la quasi-totalité du commerce, surtout dans le secteur de l’agro-alimentaire. Les spéculations étaient visibles  dans les grandes et petites surfaces, au marché, dans les boutiques et plus loin dans les zones d’entreposage.

Pendant un mois, dans presque toutes les rues des communes d’Abidjan, l’on a vu naître des étals de vente de fruits, de beignets de mil (Wonmi), beignets de haricot (Gaou ou sôssô froufrou) et autres jus de fruits, pour ce qui est de l’après-midi. Dans la soirée, les plats vendus étaient plus consistants. Il s’agissait entre autres de  riz, de foutou (purée de manioc et de banane), de placali (purée de manioc cuit), accompagnés de sauces diverses. Dans les marchés, les légumes et autres ingrédients sont en rupture. Les supermarchés proposent des "Pack Ramadan", avec des produits de premières nécessité (riz, lait, huile, dattes, thé, café, etc.).

Des commerçants de circonstance qui ont disparu au lendemain de la fête. Même si dans la dernière semaine de la fin du ramadan, ces mêmes femmes se sont muées en tresseuses, esthéticiennes et autres vendeuses d’accessoires de beauté. Quand les hommes, eux, proposaient des tenues vestimentaires,  des chaussures, des montres, des ceintures, etc. 

Les habitudes des onze (11) mois de l’année reprennent et chacun vaque à ses activités, les marchés et supermarchés ont fait disparaître les "Packs Ramadan" et ont refait leurs stocks ordinaires. Les rues se vidées comme par enchantement.

"C’est comme chaque année, le mois de ramadan est l’occasion de faire un petit commerce pour avoir un peu d’argent. Pendant cette période, les choses marchent bien. Surtout dans l’après-midi, à l’heure de la rupture. Ce commerce que nous faisons nous permet d’acheter nos vêtements, ainsi que ceux de nos enfants pour les fêtes", a confié Maimouna Diaby, vendeuse de sandwiches (Pain-condiments), dans un quartier de la commune de Koumassi, qui a retrouvé son étal.

A travers ce tour,  nous avons réalisé que pendant le mois de ramadan, les performances de certains secteurs d’activités s’accroissent et la fièvre retombe une fois ce mois passé. Et les commerçants, conscients de cette situation tiennent compte des exigences pour orienter leur stratégie de vente et d’approvisionnement.

Solange ARALAMON

 

 

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