Retour triomphale ou retour en catimini de Laurent Gbagbo, un vrai dilemme





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Après son acquittement définitif le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale, tous les voyants sont au vert pour que l’ancien président Laurent Gbagbo rentre en Côte d’Ivoire, après 10 ans de procès et de détention à la prison de Schevennigen à La Haye (Hollande).

Aussi bien du côté des autorités ivoiriennes que de ses partisans, tout le monde était d’accord pour que Laurent Gbagbo rentre dans son pays à la fin de ses démêlés judiciaires.

Pour ce retour, un comité d’organisation a été mis sur pied par son parti politique, un comité dans lequel on retrouve plusieurs cadres de l’opposition, en ce, en vue de réserver au désormais ex pensionnaire de la Haye, un accueil des plus chaleureux. Des comités de mobilisation sont déjà à pied d’œuvre.

Si du côté du pouvoir, l’on est prêt à ce qu’il rentre, ils ne sont pas pour autant disposés pour un accueil triomphale. Il opte pour un retour sobre. Et ce qui paraissait jusqu’alors comme une rumeur a été confirmé par le directeur exécutif du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), Adama Bictogo. Aux sortir d’une réunion, Adama Bictogo avait clairement exprimé qu’il optait pour un retour dans la sobriété.

"Je voudrais que le FPI, que tous ceux qui s’agitent comprennent que ce n’est pas le moment donc de vouloir organiser, des cérémonies d’accueil sinon, ils auront en face, des gens qui organiseront des cérémonies de deuil. Puisqu’il y a eu des deuils", avait-il prévenu.

Sur ce point, les deux parties ne regardent pas dans la même direction.

On n’est ni du même avis que Adama Bictogo ni du même avis que les partisans de l’accueil en fanfare.

Mais, s’il est légitime que les partisans de Laurent Gbagbo mettent les bouchées doubles pour un accueil des plus chaleureux, il va se poser dès lors, plusieurs soucis.

Comment vont-ils faire pour assurer la sécurité de Laurent Gbagbo, ancien président de la République. Avec tout cet enthousiasme, vont-ils réussir à éviter tout débordement. Qu’en sera-t-il si des infiltrés s’attaquaient à l’intégrité physique de Laurent Gbagbo? Pourront-ils assumer. Autant de questions qu’il faudra se résoudre à y trouver des réponses avant d’engager ce qui pourrait s’apparenter à un bras de fer entre pouvoir et partisans de Gbagbo.

Dans tout ce qui s’est passé, il n’y a pas eu de vainqueur, ni de vaincu. Il n’y a eu que la bêtise ivoirienne qui est allée loin, très loin même au point de toucher le fond. Maintenant qu’on essaie de retrouver la raison qu’on n’aurait jamais dû perdre, il serait bon que le président Gbagbo rentre sobrement et non faire profil bas comme certains voudraient.

Mais rester dans la juste mesure surtout que ce sont des Ivoiriens qui sont morts. Du petit cireur du quartier au chef d’entreprise, du soldat de  première classe au général, ce sont des Ivoiriens qui sont morts par la faute à tous.

La Rédaction

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