Le président de l'Autorité nationale de la presse (ANP), Raphaël Lakpé, s'est défendu contre les accusations portées contre sa structure dans le dernier rapport de l'ONG Amnesty international.
Animant une conférence de presse, au siège de l’institution, sis à Abidjan-2 Plateaux, Raphaël Lakpé a dénoncé la procédure utilisée par les enquêteurs de cette organisation pour recueillir les informations, car selon lui, aucun responsable d'Amnesty international n'a approché son institution avant de produire le document qui sera présenté en mai prochain.
"Le lundi 11 février dernier, l'ANP a pris connaissance, avec étonnement, du rapport d'Amnesty international relatif à l'examen périodique universel de la situation des droits humains en Côte d'Ivoire sur les cinq (5) dernières années. Dans ce rapport, il est écrit, concernant l'ANP, que le mode de désignation de ses membres, de même son organisation et son fonctionnement ne garantissent pas son indépendance et que par ailleurs, l'ANP aurait à maintes reprises sanctionné essentiellement les journaux proches de l'opposition", a-t-il relaté.
Pour M. Lakpé, ce genre de pratique s’apparente à un parti pris, un acharnement et une manipulation contre l’institution qu’il dirige
"Je ne sais pas les motivations d’Amnesty International contre notre autorité de régulation qui fait pourtant son travail de façon impartial", s'est-il défendu.
Lakpé a signifié avoir eu une séance de travail avec le bureau ivoirien d’Amnesty International à qui il a fait savoir sa surprise et demandé à comprendre ce qui s’est passé. Car pour lui, agir ainsi, c’est faire le lit de l’impunité et favoriser la médiocrité.
Solange ARALAMON