Sécurité routière, Les chauffeurs en colère : "Ce sont les policiers qui sont en train de s’enrichir sur le dos de l’Etat"





securite-routiere-les-chauffeurs-en-colere-quotce-sont-les-policiers-qui-sont-en-train-de-senrichir-sur-le-dos-de-letatquot


Depuis le mardi 07 septembre 2021, le gouvernement ivoirien a lancé la phase répressive par la vidéo-verbalisation. Aussi la répression des infractions au code de la route est rentrée en vigueur et les choses se font sentir sur le terrain. Notamment avec la rareté des véhicules, tant des particuliers des véhicules de transport  sur les routes.

Si pour les autorités étatiques, il s’agit à travers cette opération de répression, de contraindre les mauvais chauffeurs à mettre en règle les documents afférents à leurs véhicules, mais aussi à  respecter le code de la route afin de  réduire les accidents de la circulation, pour plusieurs chauffeurs, cette mesure vient pour "enrichir" les forces de l’ordre commis à la gestion de la circulation.

Sur le même sujet: Sécurité routière : Les populations grognent après le début de la phase répressive

Ce mercredi 8 septembre, dans notre tournée pour faire l’état des lieux, nous sommes tombés sur des chauffeurs à une  gare routière de Koumassi. Ces derniers dénoncent le racket dont ils sont victimes depuis le lancement de la répression.

"Nous ne sommes pas contre le fait que le gouvernement nous demande d’être en règle avec nos papiers. Mais que les autorités comprennent que ce sont les policiers qu’ils enrichissent. Voyez pour notre trajet qui ne vaut même pas un kilomètre, nous avons cinq groupes de policiers que nous devons gérer, avec ou sans pièces. Et le comble, ils forment  deux groupes dont l’un monte dans la matinée et l’autre dans l’après-midi. Nous ne pouvons pas nous en sortir à payer de l’argent à tous ces policiers. Ce qui est grave, c’est que nous savons que cette somme ne rentre pas dans les caisses de l’Etat", a déclaré.

Effectivement, pendant notre trajet, nous apercevons les forces de l’ordre, postés pratiquement à tous les carrefours, arrêtant tous les véhicules de transports communément appelés wôrô-wôrô et même des motos et des scooters. Notre chauffeur, après avoir "régler ses notes" envers chaque groupe, nous montre une petite fiche sur laquelle chaque groupe de policier a émargé pour confirmer le passage du véhicule.

"Après la phase d’information, d’éducation, de communication et de sensibilisation, nous entamons la phase de répression. L’innovation majeure est l’introduction de la vidéo-verbalisation qui vise à renforcer le dispositif de contrôle du respect des règles de la circulation sur la voie publique, à l’aide de caméras. Grâce à ce dispositif technologique, les agents de police peuvent constater à distance, sur un écran de contrôle, une infraction au code de la route. L’auteur est notifié par un sms de l’infraction commise et la contravention qui en découle ", avait pourtant indiqué le Ministre des transports Amadou Koné il y a quelques jours.

Personne ne comprend donc cette nouvelle forme de racket auquel s’adonnent les forces de l’ordre.

 

Solange ARALAMON

 

 

 

En lecture en ce moment

En pleine bagarre, deux coépouses tombent dans un puits et meurent

Revue de presse du 27 décembre 2021 '' Ouattara-Gbagbo, pourquoi le dialogue est rompu ''