Lutte contre les avortements clandestins : La SOGOCI propose des solutions





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La société de gynécologie et d’obstétrique de Côte d’Ivoire (SOGOCI) a animé une conférence-débat le mardi 28 septembre 2021 dans les locaux de Population service Côte d’Ivoire (Psi)  à Abidjan-Cocody , en vue de faire un plaidoyer pour l’avortement sécurisé en Côte d’Ivoire, un moyen pour réduire le nombre de décès lié aux avortements clandestins.

Il s’agissait, au cours de cette rencontre animée par la secrétaire générale de la SOGOCI, Dr Abhé Gnangoran Eliane et Pr Guié Yeret Privat, professeur à l’UFR des Sciences médicales à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan et Coordonnateur du projet "Plaidoyer pour la réduction de l’avortement non sécurisé", d’échanger avec la presse écrite et audiovisuelle sur les avantages de l’avortement sécurisé.

Les différentes interventions ont permis de comprendre que malgré la ratification du protocole de Maputo par la Côte d’Ivoire (un traité régional sur les droits de santé sexuels et reproductifs des femmes), la question de l’avortement sécurisé reste toujours méconnue par les populations. Ce qui fait que les dégâts liés aux avortements clandestins sont encore énormes.

Selon Dr Abhé Gnangoran, cette rencontre a été initiée pour que le droit des femmes soit respecté car en Côte d’Ivoire, il y a beaucoup d’avortements clandestins qui concernent toutes les tranches d’âge. "Nous voulons faire ce plaidoyer pour élargir la possibilité aux femmes qui le souhaiteraient de pouvoir bénéficier de ce service dans des services de santé de qualité et de référence. La SOGOCI fait le plaidoyer pour un changement d’attitude et de comportement envers ces femmes qui subissent des avortements clandestins" a-t-elle expliqué

Quant au Pr Guié, il a présenté plusieurs facteurs qui sont à la base de la  difficulté à mettre en œuvre l’avortement sécurisé. Ce sont entre autres, les pesanteurs culturelles et religieuses, le manque de loi pour réglementer la situation, etc.

Pour lui,  l’objectif visé par la SOGOCI est de réduire le nombre de décès ou de complication lié aux avortements clandestins.

"Un avortement est un processus d’expulsion de l’œuf jusqu’à 22 semaines de grossesse, selon l’OMS. Il y a deux types d’avortement. L’avortement provoqué et l’avortement spontané. L’avortement était autorisé lorsque la vie de la mère et de l’enfant est en danger. Mais depuis mars 2021, l’avortement est autorisé en Côte d’Ivoire après un viol. Les femmes qui sont violés, ne savent pas où se diriger. Il faut qu’on mette en place des structures pour qu’elles bénéficient d’avortement sécurisé. Car un avortement sécurisé, est un avortement qui se fait par un personnel qualifié dans une structure qualifiée pour recevoir les soins de qualité ", a-t-il détaillé.

Il est bon de noter que la SOGOCI est présidé par le professeur Serge Boni, chef de service au CHU de Cocody, responsable du département mère-enfant à l’UFR des Sciences médicales d’Abidjan. Elle regroupe 440 Gynécologues et obstétriciens et 6.000 Sages-Femmes repartis sur l’ensemble du territoire ivoirien.

Elle a pour mission principale, d’œuvrer à l’amélioration de la qualité des soins en vue d’améliorer les indicateurs en matière de Santé de la reproduction en Côte d’Ivoire.

Solange ARALAMON

 

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