Affaires maritimes et portuaires : des syndicats mécontents du secrétaire d’Etat Serey Doh, montent au créneau





affaires-maritimes-et-portuaires-des-syndicats-mecontents-du-secretaire-detat-serey-doh-montent-au-creneau


La Plate-forme syndicale et le Syndicat national des agents des affaires maritimes et portuaires de Côte d’Ivoire (Synaamp-ci) ont dénoncé ce mercredi, face à la presse, des dysfonctionnements qu’ils disent constater ces derniers temps au sein des Affaires maritimes et portuaires, afin d’attirer l’attention du Premier ministre sur certains faits qui si l’on y prend garde, pourraient créer un climat délétère au sein de cette régie financière.

Ils ont évoqué deux préoccupations essentielles à savoir la prise d’un décret portant organisation et attribution du secrétariat d’état auprès du ministre des transports charge des affaires maritimes et les nominations faites par le secrétaire d’état, docteur célestin Serey doh à la direction générale des affaires maritimes et portuaires qu’ils jugent "illégales".

" Monsieur le Premier ministre, il est inconcevable et inacceptable que depuis plus d’une quinzaine d’années et le changement à maintes reprises des gouvernements, un décret ne soit pas pris pour organiser les Affaires Maritimes et Portuaires dont la tutelle est désormais le Secrétariat d’Etat auprès du Ministre des Transports, chargé des Affaires Maritimes", a décrié le Lieutenant-Colonel Bio François,  Secrétaire Général du SYNAFMAR.

Et de rappeler que les Affaires Maritimes et Portuaires constituent une force de sécurité intérieure en vertu de la loi  n° 2016 – 09 du 13 janvier 2016 portant programmation des forces de Sécurité Intérieur à l’instar de la Police Nationale des Douanes ivoiriennes des Eaux et Forêts de l’Office National de la Protection Civile.

Cette loi, qui selon lui, vise principalement à définir à chaque corps, en considérant ses spécificités, les moyens et l’organigramme qui devaient leur permettre d’être efficace dans leurs missions a permis aux autres forces de sécurité intérieure de mettre à jour leurs organigrammes respectifs.

Quant aux Affaires Maritimes et Portuaires elles restent "étouffées" avec un organigramme obsolète qui date de 2005, en inadéquation avec les missions qui lui sont assignées, a dénoncé le Lieutenant-Colonel Bio pour qui "cela serait une injustice si rien n’est fait et s’apparenterait  à une situation de deux poids, deux mesures".

" A cet égard, nous souhaitons que dans les jours à venir soit  pris un Décret portant organisation de ce Secrétariat d’Etat pour l’émergence du secteur maritime dont vous avez toujours rêvé", a plaidé le Lieutenant-Colonel Bio François qui avait à ses côtés, le Lieutenant  Ekian Daniel,  Secrétaire général de la coordination des Agents des Affaires Maritimes et Portuaires le Lieutenant  Kokora, Secrétaire Général du Collectif des Agents des Affaires Maritimes et Portuaires le Lieutenant Berté Dogona, Secrétaire général du Syndicat National des Agents des Affaires Maritimes et Portuaires de Côte d'ivoire. 

L’autre grief relevé par les marins, ces sont les nominations "illégales" du secrétaire d’état, docteur Célestin Serey Doh a la direction générale des affaires maritimes et portuaires.

"Les récentes nominations ne reposent  sur aucune base légale et se sont faites de manière hasardeuse, précipitée, sur la base du clientélisme et du tribalisme", ont dénoncé les syndicalistes qui disent craindre que ces nominations crée de réelles frustrations.

Ils appellent par conséquent, le Premier ministre à "suspendre toutes ces nominations" de hauts cadres de l’Administration  et qu’elles se fassent sur des bases légales pour éviter que les frustrations et l’atmosphère délétère actuelle ne se transforment  en un champ de bataille.

Tout en demandant au Gouvernement de doter les Affaires Maritimes et Portuaires d’un organigramme sur la base de la loi de programmation des Forces de Sécurité Intérieure (LPSI) de janvier 2016 dans un délai raisonnable, ils souhaitent que les nominations effectuées sans base légale du Secrétaire d’Etat chargé des Affaires Maritimes soient suspendues pour l’équité et la justice sociale et que les nominations à venir soient faites sur des critères administratifs édictés par le Statut Général de la Fonction Publique.

Lambert KOUAME

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Facilité investissements pour l’emploi : la Kfw banque de développement annonce le 3è appel à proposition de projet

PDCI : Après les désertions, le dernier message de Bédié aux militants