Conflit foncier à Bahouakoi : La génération Tchagba d’Abobo-baoulé sur le pied de guerre





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La chefferie traditionnelle du village d’Abobo-Baoulé à Abidjan a animé une conférence de presse mardi 4 janvier 2022 pour prendre à témoin l’opinion nationale et internationale, mais aussi interpeller les autorités ivoiriennes sur leur décision d’en découdre avec les populations de Bahouakoi, en raison d’un litige foncier portant sur un lotissement de 240 hectares.

Selon le chef du village adjoint, Nobou Nampê Clotaire qui a animé la conférence de presse, entouré de plusieurs membres de la "génération Tchagba", le conflit porte sur un lotissement approuvé initié par le village d’Abobo-Baoulé et situé dans le campement de Bahouakoi, situé en bordure de lagune, à Akandjé, dans la commune de Cocody.

"Abobo-Baoulé, propriétaire terrien et détenteur de tous les droits coutumiers  sur tout son patrimoine territorial, a pris sur lui l’engagement décisionnel d’initier le lotissement des campements Baouakoi et N’Zimakro, ses biens inaliénables. Mais dans le souci de la gestion de la paix sociale et de la pratique de l’amour du prochain, nous avons jugé bon d’associer les gardiens de ces sites, dont Sika Bahoua Félix, chef de Bahouakoi, à ce  lotissement dont nous sommes les seuls initiateurs", a déclaré le conférencier.

Il a présenté tous les documents afférents à cette date qui date de 2018 et qui a même été portée devant les tribunaux ivoiriens qui ont débouté Sika Bahoua Félix. Il a profité pour dénoncer le comportement du directeur des affaires juridiques et contentieux du ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme, qui refuse "d’appliquer la loi".

« Il y a une mafia au niveau du ministère de la construction, du logement et de l’urbanisme qui crée des conflits dans plusieurs villages de ce pays. Le rôle de l’administration n’est pas de prendre partie dans un litige, mais plutôt d’aider à le résoudre", a dit M. Nobou, très remonté.

Il a été suivi dans ses propos par plusieurs membres de la génération qui ont décidé de réagir afin de récupérer leurs terres. "Nous les Tchagba en avons marre. C’est le dernier avertissement avant de rentrer en action", ont-ils affirmé.

Solange ARALAMON

 

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