Cote d’ivoire : après les reformes prises par le gouvernement sur l’augmentation de produits de premières nécessité, rien ne change





cote-divoire-apres-les-reformes-prises-par-le-gouvernement-sur-laugmentation-de-produits-de-premieres-necessite-rien-ne-change

le marché et ses vendeurs



Face aux nombreux appels et cris de détresse des populations relativement à la hausse des prix de produits de première nécessité, le gouvernement a, au cours d'un Conseil des ministres tenu le 23 février 2022 à Abidjan, pris un certain nombre de mesures en vue de contenir cette flambée.

Parmi celles-ci, on note, le plafonnement du prix de certains produits,  l’augmentation de la liste des produits dont le prix est plafonné.

Malgré ces mesures, le constat est que « rien de changé ». Les prix sont les mêmes avec des  augmentations dans certaines communes.

Dans la commune de Koumassi, vendeuses et clients se plaignent des hausses de prix qui devraient baisser mais qui sont toujours restés intacts depuis l’augmentation.

Akissi une cliente croisée au grand marché de Koumassi crie son désarroi : «  les denrées ont augmenté. Avant, je faisais mon marché avec 3000 F CFA mais désormais ce n’est plus le cas, je vais au marché avec 5000 FCFA. Comment un cube-d’assaisonnement peut-il passer de 25frc à 50frc l’unité ? Ce n’est  pas possible », s’est-elle exprimée , le cœur meurtri.

Dans le même élan, Dame Ouon, vendeuse au grand marché de Koumassi, tente de s’expliquer : « Ce n’est pas de notre faute, les clientes se plaignent alors que nous, on va prendre la marchandise en gros chère très chère alors qu’au départ, elle était moins chère. Par exemple, je prenais en gros les citrons à 1500 FCFA. Maintenant, je prends le même sac à 3000frcfa, vous voyez comment tout monte », s’est-elle justifiée.

Le constat est le même à Port-Bouët. Ange, cliente rencontrée au grand marché de la commune de Feue Hortense Aka Anghui ne dit pas autre chose. « Le demi kilo de viande est passé de 1000frc à 1500frc alors que c’est dans notre commune que se trouve l’abattoir. Vraiment c’est terrible. Même le sceau de gombo est passé de 1000frc à 3000frc, regardons la différence et soyons honnêtes, on souffre ».

Dans cette grisaille où tout le monde se plaint du non respect des mesures prises par le gouvernement, certaines communes essaient tant bien que mal de s’aligner sur les consignes du gouvernement.

A Marcory, les prix des denrées semblent abordables au marché. Le kilo de viande coûte 3000frc et les vivriers tels que le gombo, le piment, la tomate ont des prix normaux qui sont 100 frc le tas de 4 tomates, 50 frc le tas de plusieurs piments et 1500frc la boite à sceau de gombos.

La commune d’Adjamé et de Yopougon suivent le même rythme que celui de Marcory.

la cherté de la vie se fait sentir dans certaines communes, par contre dans d’autres communes la vie reprend son cours avec les prix normaux des denrées. Une cadence qui devrait être suivie par toutes les communes afin de permettre aux ménages de bénéficier des retombées des mesures prises par le gouvernement.

Janice Thera (Stagiaire)

 

Partarger cet article

En lecture en ce moment

Covid-19 : Point de la situation au mercredi 16 juin 2021

Jeunesse africaine libérale : Idriss Ouattara, nouveau patron de l’Afrique de l’Ouest