Lider - Benjamin Téhé quitte le parti et charge : « Mamadou Koulibaly nous a abandonné en plein vol »





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Désormais ex-délégué de LIDER en Europe, Benjamin Téhé a livré les raisons de son départ lors d’une conférence de presse le 6 septembre 2022. Si l’ex-homme de main de Mamadou Koulibaly dit avoir pris un peu de recul pour se consacrer à sa famille et chercher une intimité avec le divin maître, cependant il ne cache pas le profond malaise qui secoue le parti fondé par Mamadou Koulibaly. « On adhère à un parti politique sur des points de convergences.

Si en chemin, des changements s’opèrent tant sur ce qui vous rassemblait et la manière de mener le combat, vous êtes libre de partir car vous y avez adhéré librement. C’est le principe même de la liberté d’opinion et de choix pour lesquelles nous luttons contre le régime de M. Ouattara et de son clan au pouvoir. Un parti politique ne doit pas être un lieu de culte. Le leadership doit être à même de booster les actions qui ont fondé sa création afin de favoriser l’éclosion d’une nouvelle génération », a indiqué Benjamin Téhé. Avant d’ajouter que le parti fondé par le maire d’Azaguié a connu un échec partiel eu égard au objectif que le parti s’est fixé. 

« Notre engagement dans ce parti était sans limite. La soif en la démocratie, en la liberté et à l’instauration d’une démocratie véritable avait fondé ce combat au côté de plusieurs autres camarades pour faire échec aux agissements du pouvoir. Nous y avons cru de bonne foi, mais les résultats pour l’heure ne sont pas encore au rendez-vous. La lutte étant permanente, nous continuons d’espérer. Malheureusement le camarade Mamadou Koulibaly nous a laissé un goût très amer dans ce combat. Nous espérons vivement qu’il viendrait au moins donner les raisons de ce silence coupable à tous les ivoiriennes et ivoiriens qui ont cru en lui et aux idées qu’il brandissait. Quant au parti qu’il avait fondé, nous croyons que la volonté de le dissoudre insidieusement n’aura pas raison de la détermination des camardes qui y sont restés. Les Ivoiriens doivent savoir que Koulibaly nous à abandonner en plein vol, il a disparu sans dire un seul mot depuis plus d’un an. Il a refusé de recevoir les dirigeants actuels jusqu’à ce que nous quittions le parti. Eux non plus n’ont fait aucun effort pour élucider cette situation. Aucun membre de la direction actuelle, (à laquelle j’ai refusé d’appartenir) ne peut vous dire les raisons du silence politique de Koulibaly. Cette manière de faire la politique est indigne et humiliante », a déploré Benjamin Téhé.  Et de charger à nouveau : « Quand tu es un chef, tu n’abandonnes pas tes généraux et les troupes au front. Tu combats jusqu’à la défaite ou la victoire. Le président Gbagbo est un exemple vivant et il faut reconnaitre son courage face à la lâcheté des politiques Français, de Ouattara et de tous les satellites qui nous combattaient.  Que dire du président Bédié qui après le coup d’état de 1999 à tenu le PDCI bien qu’étant hors du pays ! La première dame Simone Ehivet est le dernier exemple de résilience dans le ring politique Ivoirien. Toutes ces personnalités avaient toutes les raisons de tout lâcher que non. Le cas de Mamadou Koulibaly s’explique hélas difficilement et est en mon sens un gâchis politique et une mélodie inachevée », a taclé l’ex-bras droit de Mamadou Koulibaly. 

 Benjamin Téhé a invité les jeunes restés à LIDER à continuer le combat. « Que la nouvelle génération agisse avec responsabilité, vision et courage afin d’éviter d’être des marionnettes. Ceci est valable pour tous les partis politiques désireux de grandir et s’affranchir du paternalisme générationnel. Après le passage de flambeau entre l’ex présidente Monique Gbékia (que je salue respectueusement au passage) et la nouvelle équipe dirigeante de Lider ; le tempo a baissé en intensité et nous avions du mal à suivre ce rythme car il ne nous convenait pas. La meilleure chose à faire quand vous n’êtes plus en phase avec vos camarades est de partir », a affirmé Benjamin Téhé.

 

 L’ex-patron de Lider en Europe se dit ouvert pour toute offre politique qui épouse sa vision. « Il n’y a aucune raison d’abandonner notre pays, nos compatriotes et nos parents souffrir sous le joug du pouvoir et ne rien faire. Le combat continue.  Nous sommes ouverts à toutes les sollicitations d’où qu’elles viennent pourvu qu’elles répondent à nos aspirations politiques. Il ne faut jamais être fermé au dialogue et au compromis. Cela permet à tout le monde de gagner. L’exemple de la crise Ukrainienne devrait nous enseigner sur la nécessité du dialogue. La crise de 2010 est aussi là pour comprendre et nous rappeler l’importance de se parler. Cependant, il faut éviter la compromission et la lâcheté politique. Dès que vous voyez vos intérêts, vous oubliez vos principes. C’est tout simplement la trahison et non une stratégie politique comme certains politiques voudraient nous le faire croire ces derniers temps », a affirmé Benjamin Téhé.   L’ex-cadre de Lider a saisi l’occasion pour exiger la libération de Pulchérie Gbalet et demander au gouvernement ivoirien de privilégier la voie diplomatique pour le règlement de la crise entre Abidjan et Bamako relativement aux soldats ivoiriens arrêtés par la junte malienne au pouvoir. Benjamin Téhé s’est prononcé sur la revalorisation salariale des fonctions faite par le gouvernement. « Si Alassane Ouattara avait commencé cela lorsqu’il était Premier ministre nous ne serons même pas entrain d’épiloguer sur ce sujet à cette heure. Toute cette propagande est honteuse et déshonorante pour M. Ouattara et le Rhdp. Le niveau de pauvreté et la souffrance des fonctionnaires est supérieure aux miettes de M. Ouattara. Les gouvernements précédents ont fait mieux que ça en temps de guerre. Le Rhdp est dans le vuvuzela politique est cela n’impressionne pas les ivoiriens encore moins les fonctionnaires. En sommes : « assis ou debout, le crapaud est toujours le même », pour dire que le Rdhp ne pourrait jamais changer sa politique anti-sociale au point de séduire les ivoiriens lucides », a critiqué   Benjamin Téhé.

GZ

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