Affaire soldats ivoiriens détenus au Mali : Après la sortie du secrétaire général de l’Onu, que va faire Assimi Goïta ?





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Le secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies, Antonio Guterres, s’est prononcé sur la détention des 46 soldats ivoiriens au Mali.

Dans une interview diffusée, dimanche 18 septembre 2022, à des chaînes de radio et télévision françaises, Antonio Guterres a soutenu que les soldats ivoiriens détenus depuis le 10 juillet 2022 au Mali y étaient dans le cadre d’une mission pour le compte de la MINUSMA, contredisant ainsi, la position des autorités maliennes qui ont qualifié ces derniers de mercenaires.

Une sortie qui a le mérite de situer les uns et les autres sur la position réelle de l’Onu dans cette affaire.

L’on se rappelle qu’en réplique au Conseil national de sécurité du 14 septembre 2022 appelant la CEDEAO à la tenue au plus vite d’un sommet en vue de la libération des soldats ivoiriens, Assimi Goïta, avait « mit en garde contre toute instrumentalisation de la CEDEAO par la Côte d’Ivoire ». Ajoutant qu’ « il ne cèdera à aucun chantage ou intimidation ».

Maintenant que la position de l’Organisation internationale est connue, l’on se demande ce que peut faire le chef de la junte malienne. Va-t-il accepter de libérer (enfin) les soldats ivoiriens où continuer à maintenir les militaires dans les geôles de la prison et courir le risque de se mettre à dos, toute la communauté internationale à commencer par la CEDEAO et l’Union africaine ? Assimi Goïta va-t-il prendre le risque de voir son pays à nouveau frappé par d’autres sanctions après avoir subi pendant 10 mois des sanctions économiques et financières à lui infligé ?

En attendant l’issue de la rencontre prévue entre une délégation malienne et le secrétaire général des Nations unies, les regards sont tournés vers Goïta qui devra prendre la meilleure décision dans l’intérêt des deux pays mais aussi et surtout pour le bien-être du peuple malien. Car, une mesure impopulaire pourrait entraîner à des sanctions qui, il faut le craindre, aura des retombées catastrophiques sur le pays de Modibo Kéita. Il y va également, comme il ne l’ignore certainement pas, de la stabilité dans la sous-région ouest africaine. Le chef de la junte de la junte militaire à toutes les cartes en main. A lui de savoir faire le bon choix.

Lambert KOUAME

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