Après son intervention musclée à la tribune de l’ONU, Abdoulaye Maïga recadré par l’opposition malienne





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Silencieuse depuis l’intervention musclée du Premier ministre Abdoulaye Maïga, à la tribune de l’ONU, l’opposition malienne a fait une déclaration pour recadrer ce dernier, ce lundi 26 septembre 2022.  Elle s’est dite profondément indignée par les propos du chef du gouvernement.

« Incohérences », « manques d’élégance », c’est par ces mots qu’a qualifié, le secrétaire politique du bureau politique national du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l'indépendance (Sadi), Babarou Bocoum, à l’encontre du discours du Premier ministre. « Il attaque ceux qui ont été plébiscités par leur peuple, à tort ou à raison. Il n’appartient pas au Mali ni à un dirigeant malien de dénoncer ou de remettre en cause la légitimité d’un autre chef d’État africain qui est passé par les urnes. Et cela ne peut pas être concevable lorsque ceux qui tiennent ce langage se sont imposés par des armes. Ça manquait de classe, parce que la tribune des Nations unies est une tribune qui a vu passer des éminentes personnalités qui ont réussi à faire passer leur message avec beaucoup de classe et en respectant également leurs confrères », a-t-il dénoncé.  Pour lui, Abdoulaye Maïga devrait faire preuve de diplomatie : « Tenir des propos au mépris de tous les corps diplomatiques en s’en prenant à n’importe qui et à tous les étages, ce n’est pas une politique qui honore notre pays, ce n’est pas dans l’intérêt du Mali. Et tenir de tels propos belliqueux, pendant que le pays est en train de crouler, pendant qu’on est dans l’incapacité de protéger les Maliens, au lieu d’appeler les amis du Mali à accompagner le Mali avec un discours responsable. On s’en prend toujours à des gens à tort ou à raison sans que cela puisse apporter une solution aux problèmes que nous connaissons ».

De son coté, Ismaël Sacko, président du Parti socialiste démocrate africain (PSDA), crie au scandale et condamne le «manque de maturité de l’Etat malien : « Nous avons vu un Premier ministre et un gouvernement ingrat, arrogant, imbus qui a préféré brandir les muscles et les menaces comme un coup d’épée dans le lot, sans effet. Ils reprochent à la Côte d’Ivoire, ce qu’ils ont reproché au président Alassane, de faire du forcing, de non-respect de la Constitution, d’un troisième mandat et tout ce qui s’en suit. Mais ils ont oublié qu’eux-mêmes, ils ont violé la charte de la transition pour se maintenir au pouvoir ».

Daniel Bini (Stagiaire)

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