13emes journées géographiques de Côte d'Ivoire (JGCI) : Les experts réfléchissent aux conséquences de la migration irrégulière sur le développement en Afrique subsaharienne





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Céline Bikpo, professeur titulaire de géographie et par ailleurs Présidente de l'Association des Géographes de Côte d'Ivoire (AGCI)



Les 13emes journées géographiques de Côte d'Ivoire (JGCI) ont démarré le Mardi 04 octobre 2022, à l'amphi A de l'Université Houphouët-Boigny d’Abidjan-Cocody. Au cours de la cérémonie d’ouverture présidée par le Directeur de cabinet adjoint, Professeur Ouattara Djakalia représentant le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, M. Adama Diawara, les experts géographes ont planté le décor de cette édition placée sous le thème : « Migration irrégulière et développement en Afrique subsaharienne ».

La conférence inaugurale, donnée par le Docteur Ousmane Dembélé, enseignant chercheur au département de géographie de l’Université Houphouët-Boigny avait pour thème « Les migrations irrégulières dans le contexte de la mondialisation : quels impacts sur le sud et le Nord ». Dans son approche du sujet, le conférencier a décliné la migration comme un paradigme fortement ancré dans l’imagerie populaire qui renvoie à une série d’adaptabilité dont les plus importantes sont géographiques, comportementales, économiques et sociologiques. Au conférencier de révéler par la suite que les africains sont ceux qui émigrent le moins proportionnellement dans le monde, car ils émigrent d’abord dans les pays voisins.  Selon les statistiques qu’il a dévoilées, les pays de l’OCDE ne captent que 26% du nombre total des africains migrants. En somme, la migration des africains se présente comme une réalité complexe.

Avec M. Silvère Konan, enseignant-chercheur en sciences économiques à l’université Houphouët-Boigny, il a été question de l’analyse des paramètres économiques des déterminants qui structurent le fait migratoire en Côte d’Ivoire. Une relation a été établie, selon lui,  entre le contexte socio politique et les pics des flux migratoires en direction des pays du nord. Le conférencier signale qu’entre 1990 et 2020 le stock de migrants ivoiriens a été multiplié par 3,5.

Quant au Dr Bamba Lacine responsable de L’ONG AVSI qui lutte contre la migration irrégulière, il est intervenu sur le thème « Sensibiliser oui, mais travailler est mieux ». Il a présenté les stratégies de cette organisation italienne créée depuis 1970, implantée dans 37 pays et qui existe en Côte d’Ivoire depuis 2008. « L’ONG développe de stratégies pour s’occuper des migrants qui décident de faire le retour vers leur pays d’origine. Les initiatives expérimentes depuis 2008 en Côte d’Ivoire sont renforcées par un projet nouveau nommé « Dignité ». Il est né pour pallier les insuffisances des précédentes initiatives », a expliqué Dr Bamba.

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La dernière intervention de la journée est le fait de M. Koua Séraphin, PDG du groupe 2IAE, qui a partagé son expérience en matière de développement de projet de réinsertion socioéconomique de migrants de retour au pays,  après une expérience malheureuse dans la clandestinité.

Jusqu’au 06 octobre, ce sont 13 conférences et panels autour de la migration irrégulière vont meubler les travaux de ce rassemblement scientifique des géographes.

Cette manifestation est initiée par l'Association des Géographes de Côte d'Ivoire (AGCI), présidée par Céline Bikpo, professeur titulaire de géographie et par ailleurs Présidente du CTS Lettres et sciences humaines au Conseil Africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES). L’organisation de ces 13emes journées, est conduite par Le Professeur Valery Loba, Professeur titulaire de géographie à l’Institut de Géographie Tropicale de l’Université Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Le Président de l'Université Houphouët-Boigny le Professeur Ballo Zié représenté par le Vice-Président Affian Kouadio, chargé de la pédagogie et le Doyen de l'UFR Sciences de l’Homme et de la Société de l'Université Houphouët-Boigny d’Abidjan et Le professeur Baha-Bi Youzan ont rehaussé de leur image la tenue de cette première journée.

Solange ARALAMON

 

 

 

 

 

 

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