Umaro Sissoco Embalo dénonce le diktat des pays européens





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Présent à la 5e édition du forum de paris sur la paix tenue ce week end, le président Bissau guinée, Umaro Sissoco Embalo a dénoncé le diktat des pays européens aux pays africains, ajoutant devant que l’assemblée générale des nations unies, il faut que tous les pays puissent faire entendre leur voix.

Pour le président en exercice de la CEDEAO, la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui est seule chose inscrite sur l’agenda de la communauté internationale est le quotidien des pays africains

« Je pense qu’il faut que nous réfléchissions sur comment finir cette guerre on parle beaucoup à la télévision, dans la presse écrite de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, mais dans nos region s, il y a aussi des guerres. Le Mali, le Burkina Faso et des morts tous les jours en Amérique du sud, en Colombie par exemple tous les gens qui émigrent vers les Etats-Unis et qui meurent sur la route mais pour la communauté internationale, la seule chose qui est sur l’agenda, c’est le conflit entre l’Ukraine et la Russie », a dénoncé M Embalo.

Il s’est insurgé que ce soit l’occident qui décide pour nous sur le territoire comme ça été le cas pour la Libye. « L’Afrique notre continent, quand il y a une voie à entendre, personne ne l’entend comme le cas de Kadaffi par exemple », plaidant pour que « chacun puisse faire entendre sa voix, que tous puissent faire entendre leur voix ».

« Pour moi ce n’est pas facile. Quand on m’appelle et qu’on me dit, -tu te prononces comme nous- .Ça ne marche plus comme ça », a-t-il dénoncé, rappelant que l’ordre mondial a changé et que les pays BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du sud) comptent maintenant.

Poursuivant, il a fait savoir qu’il y a des pays comme l’Arabie Saoudite, l’Algérie et le Venezuela qui vont s’associer aux Brics, projetant l’entrée de la Guinée Bissau, son pays dans les BRICS, ajoutant que le plus important c’est qu’il y ait un respect entre eux, chefs d’Etat.

Devant Emmanuel Macron, le président Bissau guinée a rappelé qu’il n’y a pas de sentiment anti-français dans l’Afrique de l’ouest. Non. Ce n’est pas du tout ça. Mais le problème de la Lybie a soulevé des conséquences graves pour le Mali, le Burkina, le Niger.

Pour lui, « Kadhafi était un mal nécessaire pour son peuple et Sadam Hussein était aussi un mal nécessaire pour son peuple. Le peule vivait bien sous leur régime et aujourd’hui, je me demande s’ils sont heureux sans Sadam, sans Kadhafi. Même s’ils étaient des personnes néfastes. Mais il y avait la paix. Maintenant, la paix comment on va l’acheter », s’est-il interrogé.

Mouammar Kadhafi a été tué le 20 octobre 2011 après une intervention militaire étrangère, mettant fin à 42 ans de règne du guide libyen.

Lambert KOUAME

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