Dr N’Goran Marc (spécialiste de lutte contre le SIDA) : « En 2021, nous avons eu plus de 8000 décès du VIH »





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Dr N'goran Marc de l'ONG EGPAF



Dr N’Goran Marc spécialiste de lutte contre le VIH a confié que malgré les soins  En 2021, La Côte d’Ivoire a enregistré de  8000 décès du SIDA. C’était au cours de l’atelier de dissémination des résultats de l’évaluation de la suppression virale dans le contexte des soins différenciés et de l’évaluation sur les facteurs associés à la mortalité chez les patients sous TARV dans 28 établissements à fort impact en Côte d’Ivoire, organisé par le programme national de lutte contre le SIDA, le mercredi 30 novembre 2022 à Abidjan. 

« Malheureusement, malgré nos 30 ans d’expérience en matière de lutte, il y a encore des décès liés à cette pathologie. En 2021, nous avons eu plus de  8000 décès du VIH. C’est encore trop, car nous pensons avoir les moyens d’aider les malades à vivre et non à mourir » a-t-il révélé.

Selon l’expert, l’étude a démontré que la raison principale pour laquelle les gens décèdent, c’est que les patients sont détectés tard, au stade de SIDA maladie. 80 % des décès se passent les 6 premiers mois après avoir détecté la maladie. Au terme de l’étude, il est donc recommandé  « de mettre en place un système qui nous permette d’identifier les personnes un peu plus tôt et à prendre en compte les maladies opportunistes associées au VIH SIDA dans le traitement », a-t-il souhaité. 

Concernant la suppression virale dans le contexte des soins différenciés, Dr N’Goran a fait savoir qu’il s’agissait de voir si la mise en œuvre de l’approche que appelée au niveau national « testé traité », a été bénéfique pour les patients. 

« Dans sa conception, l’objectif était de mettre les malades sous traitement anti rétroviral et de les garder dans les soins le plus longtemps possible. Cette formule permettait aussi de donner aux malades une dotation de médicaments suffisants qui leur permettaient de rester à la maison pour se traiter. Nous voulions voir si elle a été efficace c’est-à-dire les patients ont une suppression virale.  Et nous avons pu démontrer que 95% des patients bénéficiaient de la charge virale »,  a t-il démontré. 

Ici, le problème, c’est que malheureusement, pour des questions liées à la dotation, des patients ne pouvaient pas continuer leur traitement à cause de rupture de médicaments au niveau national. 

Il a suggéré pour ce faire, de s’attaquer au problème de stockage de médicaments pour  maintenir une bonne cadence. 

L’atelier,  qui a rassemblé une soixantaine de participants avait pour objectif de restituer les résultats des évaluations de l’étude financée par l’ONG  de droit américaine EGPAF présente dans 17 pays et engagée dans le VIH pédiatrique.

Solange ARALAMON

 

 

 

 

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