Affaire « vente du miel et du karité sur autorisation du ministère des Eaux et Forëts : Toute la vérité





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En fin de semaine dernière, un confrère a écrit un article qui avait pour titre « Côte d’Ivoire : Plus de vente de miel et karité sans autorisation ». Dans le papier en question, ce dernier, rendant compte d’une rencontre entre le capitaine Didier Suy de la direction cantonale des Eaux et Forêts et les populations de Niakara, a fait savoir que « la vente de miel et le karité est désormais soumise à autorisation du ministère des Eaux et Forêts de Côte d'Ivoire ».
Selon lui, le fonctionnaire a révélé que le ministère des Eaux et Forêts « exige désormais une autorisation pour la commercialisation du «cacao sauvage» ou Zaman, les «feuilles d’attiéké», les plantes médicinales, le miel et le karité ».
En réalité, cette information est totalement fausse. Dans un communiqué, le ministère des Eaux et Forêts a précisé que « depuis le 03 août 2022, le miel et le beurre de karité ne sont plus soumis à l'autorisation du ministère des Eaux et Forêts pour leur circulation et leur commercialisation ». Le même document fait savoir que « depuis la signature de la note N°00212 / MINEF / DGFF / PIF /SPFPS du 03 août 2022, le miel et le beurre de karité ont été retirés de la liste des produits ligneux autre que le bois d’œuvre et des produits non ligneux exploités et commercialisés ». En termes simples, le miel et le karité n’ont besoin d’aucune autorisation pour être vendus. Par contre, précise le ministère, « seuls les fruits de karité font l'objet de contrôle des services forestiers et sont donc soumis à autorisation … ».
L’information de la vente du karité et du miel, faut-il le noter, a choqué plus d’un. Car le beurre de karité et le miel sont non seulement très encrés dans les habitudes de consommation des Ivoiriens, mais ils sont aussi une source de revenu pour de nombreuses personnes aussi bien en zone rurale qu’en milieu urbain. Si une telle mesure était appliquée, elle rendrait le miel et le beurre de karité rares, ce qui conduirait forcément au renchérissement de leurs coûts.

Modeste KONE

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