Le RHDP, le parti au pouvoir et le PPA-CI de Laurent Gbagbo ont fait leurs choix des candidats pour les élections régionales et municipales qui auront lieu le 2 septembre prochain. Des choix faits, des grognes ont suivi. De la rébellion, du boycott de certains choix voire des votes sanctions sont évoquées dans certains cas. Au PPA-CI, à la régionale dans le Loh Djiboua, c'est le chantre de la xénophobie, lourdement battu par Kouyaté Abdoulaye aux législatives passées, qui a été choisi. Le choix de Lida Kouassi Moïse fait rougir les partisans du constitutionnaliste Yao Paul N’dré, qui à tort ou à raison pensent que quelqu'un qui a été vaincu dans sa localité natale ne saurait vaincre un ministre en vogue comme Amédée Kouakou. Le même Amédée Kouakou, dont le choix pose problème au sein des militants Rhdp de la zone du Loh Djiboua. Les partisans de la "Madré" Patricia Yao, directrice de cabinet de la première Dame soutenant mal ce choix que certains voudraient eux aussi le boycotter. Acceptant difficilement que leur région soit l'une des régions du pays où le RHDP n'a pas fait le choix d'un autochtone pour les régionales. Dans le Worodougou, le choix de Bouaké Fofana pose lui aussi problème aux partisans de Méité qui sont prêts pour la fronde. Idem dans le Haut Sassandra. Le jeune ministre Touré Mamadou est perçu comme un "gourmand " politique par les militants de son parti. Dans le Tonkpi, occupé à créer en son temps le CNT avec Bédié, Mabri Toikeusse avait totalement abandonné les militants Rhdp de la zone. C'est lui qui est choisi au détriment du ministre de l'intérieur qui a su maintenir haut la flamme du Rhdp en son absence. A Ouangolodougou, la reconduction du maire actuel n'était déjà pas souhaitée par tous les chefs Kabla qui ont même pondu un communiqué dans ce sens qui a été transmis à la presse. Son choix confirmé, la communauté Rhdp de la localité voit en cela un affront à laver. De tels cas sont légion un peu partout. Quel que soit le parti. Du coup, dès la fermeture des bureaux de vote le 2 septembre prochain, le résultat de ces zones, sera surveillé de près par les populations ivoiriennes.
Sam Wakouboué