Intervention militaire de la CEDEAO au Niger: Dr Oussou Rémi Kouamé (expert en Gestion des conflits) se prononce





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Dr Oussou Rémi Kouamé, expert en gestion des conflits, dans une interview accordée à un confrère, s’est prononcé sur l’opération militaire annoncé par la CEDEAO, ce jeudi 10 août 2023, afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger. Cet état membre de l’institution sous régionale frappé par un coup d’Etat militaire depuis plusieurs jours.    ‘’Les nigériens qui se disent prêts à riposter à une possible attaque, et de l’autre côté, la CEDEAO qui tient un discours dur… Je pense que dans toute situation de conflit, il faut veiller à ce que ce conflit n’escalade. Parce qu’en tenant ces discours, c’est comme si chaque partie se retranchait sur ce qu’elle croit être vrai. Alors que dans tout conflit, il y a toujours des motus vivendi, il y a des points communs qu’on peut exploiter. Donc, si la CEDEAO a décidé de pré-positionner ses forces militaires c’est qu’elle pense que ce qu’il serait intéressant de faire, c’est l’attaque militaire. Mais moi je ne suis pas pour ça. ‘’, a-t-il indiqué.

Pour Dr Oussou Rémi Kouamé, il faudrait prendre en compte certains paramètres avant de lancer une intervention militaire. ‘’ Je pense que, si en cas de dernier recours, parce que ça doit être vraiment en dernier recours, l’intervention militaire devrait être privilégiée, il faut déjà prendre un certain nombre de précautions. C’est-à-dire faire en sorte que les populations ne subissent pas les coups. Parce que le problème est que le combat ne se limitera pas seulement sur un terrain militaire. La population est là, il y a les hôpitaux, les infrastructures, qui, généralement sont les éléments sur lesquels les uns s’appuient pour faire mal aux autres. Ce sont des arguments de guerre qui sont typiquement connus. Pour éviter ce genre de drame, je pense que l’intervention militaire doit être vraiment en dernier recours. ‘’, a-t-il indiqué, tout en exhortant les leaders de la CEDEAO à la négociation. ‘’ Il faut qu’on négocie. Il faut qu’on négocie. Il faut qu’on négocie. Est-ce qu’il n’y a pas moyens de faire en sorte de restaurer le président et en même travailler avec ces militaires ? Ce sont des solutions pacifiques auxquelles je me soumets. Je ne suis pas militaire, mais je pense qu’avant tout, au final, c’est l’intérêt général de la population qui doit primer. ‘’, a ajouté l’expert en gestion des conflits.

GZ

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