Invité au forum de l’AIP, un espace d’échanges et d’informations sur l’actualité, ce mercredi 11 octobre 2023, Soro Brahima, enseignant de lettres modernes au lycée moderne Mariatou Koné de Boundiali, a touché du doigt la situation de précarité que vivent les enseignants du privé.

« Il y a beaucoup d’écoles boutiques. C’est le commerce. C’est une triste réalité aujourd’hui. Si vous prenez 10 écoles en Côte d’Ivoire, vous verrez qu’il y a sept qui sont des écoles privées. L’Etat donne des moyens à ces fondateurs qui malheureusement maltraitent les enseignants », a dénoncé l’enseignant, ajoutant même que dans certaines écoles privées, « à partir du mois de mars, il n’y a plus de paiement ».

Il en veut pour preuve des enseignants du privé qui se sont transformés en aide-maçon pour pouvoir survivre lors de la crise de Covid-19. Pour lui, l’enseignant qui est la cheville ouvrière du système éducatif ne devrait pas être traité de la sorte.

Tout en saluant le travail de l’actuelle ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, Mariatou Koné, il trouve que beaucoup reste à faire.

Auteur de « Educateur à éduquer », ouvrage de 268 pages qui a fait l’objet de cette rencontre, le doctorant en littérature à l’université Félix Houphouët-Boigny fait savoir qu’au-delà du milieu éducatif, son œuvre appelle à une réforme de tout le système afin que chacun joue pleinement son rôle.

« Je souhaite que le système aide à rester digne, à promouvoir l’excellence, à promouvoir une société d’équité et de justice », a-t-il plaidé.     

Lambert KOUAME