Gagnoa : voici ce qui a mis le feu aux poudres à Dougroupalégnoa





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Les langues se délient peu à peu sur l’origine du conflit entre communautés à Dougroupalégnoa, village de la sous-préfecture de Gagnoa. Selon des témoignages recueillis sur place auprès de certains habitants, dans la journée du vendredi 27 octobre 2023, tout est parti d'une accusation de vol de cacao. Des membres de la communauté Baoulé ayant constaté le vol de leur fève de cacao pointent du doigt certains de leurs jeunes frères bhétés. Le ton monte d’un cran entre les membres des deux communautés qui, dès lors, se considèrent comme des protagonistes oubliant qu’elles vivent en bonne intelligence depuis longtemps. Les chefs des deux parties font des pieds et des mains pour ramener le calme. Ce qu’ils réussissent à faire avec l’engagement de régler le problème le lendemain.

Lors du rendez-vous sur la place publique, de nouvelles accusations sont portées. Cette fois-ci, les uns et les autres s'accusent mutuellement d'être venus à la rencontre avec des armes blanches et des armes à feu. C’est dans ce contexte déjà tendu qu’un coup de feu part. Kouadio Kevin reçoit une décharge de calibre 12 au cou. Il n’atteindra pas l'hôpital. Il rend l'âme. La nouvelle de son décès fait immédiatement le tour des nombreux campements qui peuplent Dougroupalégnoa et ses villages voisins. Les esprits s’échauffent et on enregistre de nouveaux blessés mais, cette fois, du côté des autochtones. Il s'agit de Krasso. G. Selon des témoins, il aurait reçu des plombs de calibre 12 sur plusieurs parties de son corps alors qu'il achetait de la nourriture au carrefour du village. A lui, il faut ajouter les noms de Konaté I, âgé de 23 ans et planteur de profession et de Zikagué L, un homme de 62 ans. La dernière victime enregistrée est encore dans la fleur de l'âge. Il s'agit du jeune Gadji. A, âgé seulement de 15 ans. Tous ont été admis au CHR de Gagnoa où des soins médicaux leur sont administrés.

Pour l’heure, tout est mis en œuvre par les autorités administratives de la cité du fromager et les cadres de Dougroupalégnoa pour ramener la paix entre ces deux communautés soeurs. Mais ce qu’il faut craindre, c’est que le conflit ne se généralise pour atteindre les autres villages et campements. Dans ce cas, les forces de l’ordre venues de Gagnoa et de Divo seraient inévitablement débordées.

Touré Boa 

Correspondant régional 

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