Fêtes de fin d’année : les hommes disent subir une forte pression de la part des femmes





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En cette période de fêtes, les besoins de beauté des femmes feraient souffrir les poches des hommes



Décembre rime avec les fêtes de fin d’année : Noël et la Saint-Sylvestre. Un moment de réjouissance parce que les chrétiens commémorent la naissance de Jésus-Christ et le monde entier célèbre le passage à une nouvelle année. Mais, une frange de la population dit être sous forte pression. Il s’agit des hommes. Non pas parce que c’est la période de l’achat des cadeaux et autres ingrédients pour confectionner les mets pour ces occasions. Mais parce qu’en face, il y a les femmes qui doivent se rendre belles. Et, pour certaines, tout doit venir de leur homme ou … de leurs hommes. Et, à Abidjan particulièrement, les témoignages sont légion. Aussi bien dans les conversations de tous les jours que sur les réseaux sociaux.

Okou, jeune mécanicien dans la commune de Yopougon, raconte, selon lui, le calvaire qu’a vécu son ami pendant la fête de Noël l’an dernier. « J’ai un ami qui a failli faire la prison l'année dernière. Sous la pression de sa petite amie, et lui voulant absolument lui faire plaisir, lui a offert un téléphone portable de grande valeur. Pourtant l’argent de l’achat du cadeau ne lui appartenait pas. Il a par la suite été interpellé par la police. Heureusement pour lui, ses parents ont pu régler l'affaire à l’amiable ».

Un autre, étudiant, qui a requis l'anonymat, déclare : « Les filles ne pensent pas à nous. Moi, depuis novembre, ma petite amie m’exige de l’argent pour s’acheter de nouvelles tenues. Elle menace de me quitter si je ne m’exécute pas. Depuis, je m’adonne aux jeux du hasard mais je ne gagne rien ».

Jean-Louis, un jeune homme qui a accepté de se confier à nous, ne sait plus où donner de la tête : « Les filles ne font pas d'effort. Elle m'avait demandé de lui offrir un maillot des Éléphants de Côte d’Ivoire. J’ai accepté. Deux jours après, alors que je n’ai même pas encore eu l’argent pour son cadeau, elle me réclame 50 000 FCFA pour sa coiffure. Où vais-je trouver tout cet argent ?».

Sur les réseaux sociaux, les témoignages ne manquent pas. Un internaute dont la vidéo est devenue virale émet des réserves : « Donner 190 000 F à sa chérie pour les fêtes. Le jour J, son numéro ne passe plus ». Un autre, certainement un étudiant, est très amer : « Il n’y a pas plus sorcière qu'une fille qui demande de l'argent à un étudiant pour les fêtes ».

Les femmes s'expliquent...

Les femmes se défendent face aux accusations des hommes. Et ce ne sont pas les arguments qui manquent. C.K., une belle jeune fille rencontrée à Adjamé en train de faire des achats, se défend. Selon elle, si ses parents se sont occupés d’elle toutes ces années et qu’un homme l’a trouvée et l’a draguée pour en faire sa copine, il doit assurer la suite. « Il m’a trouvé belle, ça c’est l’œuvre de mes parents. Il doit donc prendre le relais pour que je demeure belle », soutient-elle.

G.D., dans un langage typiquement ivoirien, répond à ces accusations des hommes par une image : « Aujourd’hui, quand on monte dans un avion ou n’importe quel autre moyen de transport, on paie. Donc, l’homme qui monte sur moi doit payer ». No comment.

Une chose est sûre, malgré les plaintes des hommes, les femmes sont belles les jours de fête. En tout cas pour la plupart. Les hommes, malgré leurs récriminations, font-ils finalement face aux exigences des femmes ? Ou bien sont-ce ces dernières elles-mêmes qui finissent par se prendre en charge ? Fait notable, après les fêtes, des couples se séparent, d’autres naissent et d'autres encore restent ensemble.

D.B

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