Dieu sait faire les choses, dit-on. Et c’était presque sûr qu’après le lundi 22 janvier 2024 de bien triste mémoire, il ferait quelque chose afin que les Eléphants de Côte d’Ivoire restent dans la course pour les 8è de finale de la CAN 2023. Le Ciel sait tellement bien faire les choses que pour cette étape cruciale, il a fait déplacer les pachydermes ivoiriens du stade d’Ebimpé où leurs frasques les ont conduits à subir des avanies, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.
C’est donc au pied de la tombe d’Houphouët-Boigny que Dieu aura voulu qu’ils fassent un effort sacrificiel pour passer de l’autre côté de la barrière. Ils ont le devoir de réussir cet exploit pour ne pas fâcher les mânes ancestraux dont Houphouët qui, il y a 40 ans, disait d’eux qu’ils étaient encore des Eléphanteaux qui feraient très mal quand ils deviendraient des Eléphants. Aujourd’hui pachydermes aux trompes robustes et au barrissement dévastateur, il est attendu d’eux qu’ils renversent la table pour un nouvel ordre footballistique sous-régional.
Mais alors, avec quel Onze de départ, quel système de jeu pour quelle animation ? Oh ! Croyez-moi, cette question n’est qu’un casse-tête ivoirien et ce n’est pas le plus difficile pour l’encadrement technique dirigé par Emerse Faé. Le plus important dans cette affaire, c’est de faire tout simple et ensemble, comme nous l’avons déjà écrit. Cela part d’un système de jeu facile à assumer et à respecter sur l’aire de jeu même dans le temps faible, en jouant simple, intelligent et non tête baissée comme constaté lors du match du 22 janvier 2024.
Quel que soit le Onze entrant que l’on devine équilibré, le message doit être le même : se battre, se battre ensemble, courir beaucoup et ensemble et le reste viendra tout seul. Avec une telle débauche d’énergie, Houphouët et les mânes ne les laisseront pas rentrer à la maison les trompes mordant le sol mais plutôt bien relevées pour saluer la population et le monde dans des paroles fort profondes : « Ici c’est Yakro, la terre du père de la nation, le premier capitaine. Il a besoin de son trophée. C’est quand même chez nous la CAN 2023 ! ».
Abdoulaye Villard Sanogo